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Les conséquences du choix d'une mode durable

L'industrie textile produit près de 100 millions de tonnes de fibres par an, un chiffre en constante augmentation. Cet article est paru dans l'Agefi quotidien du 2 avril 2019.

L'industrie textile produit près de 100 millions de tonnes de fibres par an, un chiffre en constante augmentation. Les conséquences sur l'environnement et le changement climatique sont énormes : cette industrie génère 1,2 milliard de tonnes d'équivalent CO2 par an - près de 10 % des émissions mondiales de carbone.  Mais un nombre croissant de consommateurs modifient leurs habitudes.

L’industrie textile est un secteur important pour les investisseurs : elle génère 3 milliards de dollars de revenus par an et emploie près de 60 millions de personnes dans le monde. Elle est aussi l’une des plus polluantes. En effet,  l'industrie textile produit plus de carbone que les vols internationaux et le transport maritime. La production d'une tonne de textile génère 17 tonnes d'équivalent CO2, contre 3,5 tonnes pour le plastique et moins d'une tonne pour le papier.

Par ailleurs, la production textile (y compris la culture du coton) utilise environ 93 milliards de mètres cubes d'eau par an, ce qui représente 4 % de la consommation mondiale d'eau douce.  Le coton, bien qu'il soit moins intensif en carbone que le polyester, est la fibre la plus consommatrice d'eau dans sa production.

Du côté des consommateurs, les habitudes commencent à changer : ils sont 66 % dans le monde à se dire prêts à payer plus cher pour des produits durables, contre 55 % en 2014 et 50 % en 2013, selon les données de Nielsen. Près des ¾ des Millennials sont disposés à payer un supplément pour des offres durables selon les derniers résultats, en hausse par rapport à environ la moitié en 2014. Dans les marchés émergents, plus de 65 % des consommateurs recherchent activement la mode durable.

Les producteurs de fibres utilisant des sources d'approvisionnement durables (certifiées et contrôlées), des systèmes " en boucle fermée " évitant les déchets et qui ont un traitement durable de la biomasse - idéalement alimenté par des énergies renouvelables - ont les meilleures empreintes carbone. Certaines innovations changent la façon dont les textiles sont teints afin d'économiser l'eau, les produits chimiques et l'énergie. L'impression numérique en est un exemple. L'un des changements les plus efficaces pourrait être la promotion de l'utilisation de fibres "cellulosiques" à base de bois. Elles ne représentent actuellement que 6 % des fibres utilisées, mais sont en forte croissance et offrent de vrais avantages en termes d’utilisation d’eau, de biodégradabilité (pour le Lyocell) et de consommation d’énergie.

Emissions de CO2 par type de fibre textile

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