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Regain de tensions régionales sur fond de signaux négatifs

Dans le prolongement des derniers jours de la première semaine de septembre, la semaine passée a été agitée pour les valeurs technologiques américaines, notamment certaines grandes capitalisations.

Le Nasdaq affiche ainsi un repli de 10% depuis le point haut du 2 septembre, mais garde une avance de 20% depuis le début de l'année. Au-delà de corrections d'excès ( bulles ), on peut y voir également un regain d'inquiétude sur la dynamique future. Avec, dans l'équation, l'approche des élections américaines à l'issue incertaine - qui pourraient mettre en péril les mesures budgétaires attendues - des considérations de valorisation et des attaques de "short-sellers" (Nikola). 

L'Europe, à l'écart de ces arguments de cherté relative, est néanmoins confrontée à une reprise forte de la pandémie qui met en péril la dynamique de reprise favorable en " V ". Dans ce contexte, la Banque centrale européenne était attendue mais n'a pas apporté d'informations utiles au-delà de la mise à jour de ses prévisions économiques. L'institution est moins négative pour 2020 (- 8,0% vs - 8,7%) mais ajuste à la baisse sa prévision 2021 (5,0% vs 5,2%)

Les prévisions d'inflation évoluent peu. La question de l'euro n'a pas été évoquée ( conformément au mandat ), ce qui a déçu les marchés qui espéraient un ton plus "dovish", soit une politique qui a pour objectif la croissance économique et qui se traduit généralement par une baisse des taux d'intérêt et l'utilisation de mesures non conventionnelles comme le "Quantitative easing"

Les marchés actions européens ont néanmoins terminé la semaine dans le vert  ( EuroStoxx +1,8%, CAC 40 +1,4% ). Les mauvaises nouvelles sur le front sanitaire ont alors guidé les performances sectorielles, ce qui a pénalisé les banques et les valeurs de tourisme et loisirs. Les opérations de fusions-acquisitions en cours - Veolia/Suez et CaixaBank/Bankia - soutiennent le marché et le mouvement devrait s'accélérer. 

Toujours en Europe, le ton monte entre l'Union européenne et le gouvernement britannique sur la question des termes du Brexit. Le sterling en pâtit, alors que l'indice FTSE1000 a gagné 4%

Dans ce panorama de rentrée plus mesuré, la découverte d'un vaccin et le développement de traitement restent vitaux pour entrevoir une ré-accélération du processus de redressement des économies, alors que le potentiel de bonnes surprises économiques s'essouffle. 

Texte rédigé par Olivier Guillou, Directeur de la gestion