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INFO PARTENAIRE

Chronique de la vie (non) ordinaire

Et voilà ! Nous clôturons en cette fin mai cette Chronique en reprenant une vie pas encore ordinaire, qui continue à être extra-ordinaire au sens premier du terme, qui sort de l'ordinaire... Nous déconfinons progressivement, prudemment, et restons plus que jamais à votre écoute.

52ème épisode
Mais où sont-ils passés ?

La consommation d’alcool a augmenté, les cigarettes se consument toujours plus et Netflix ne sait plus où donner de la tête. Pour le reste, rien, atonie, épargne et thésaurisation. Cherche consommateur désespérément !!! La psychose est élevée. 2/3 des salariés français craignent de voir leur poste supprimé. 700 000 étudiants vont déferler sur le marché de l’emploi avec la peur du vide, un jour sans lendemain. Les chaînes de Volkswagen s’arrêtent en Allemagne et notre ministre réfléchit à la manière d’aider le secteur automobile, totalement sinistré. Il semblerait que tant que le Coronavirus ne sera pas totalement vaincu, les espoirs de reprise sont ténus. Le consommateur dépense a minima et reste psychologiquement confiné a maxima. Il faudra sans doute attendre le retour de consommateurs frustrés, addicts ou à la recherche d’une boutique fétiche, mais ça c’est pour après...

53ème épisode
Comme un avion sans ailes

"Et dès qu'un avion passe, je le suis à la trace en rêvant que tu aies une place dedans." Robert Charlebois chantait cette chanson à tue-tête en 2012. Aurait-il pu imaginer, aurions-nous pu imaginer de voir ces majestueuses créatures privées de leurs ailes ? L’association internationale des transports aérien (AITA) s’inquiète et imagine que nous ne verrons pas autant d’avions au-dessus de nos têtes avant 2023. Les conséquences sont immenses, pas un jour où une compagnie ne licencie, une autre mette les clés sous la porte… Et en termes de prévisions… Le plus difficile c’est l’avenir !!! 150000 salariés dans 2000 entreprises, 65 milliards de chiffre d’affaires en 2019 et 12% de nos exportations, c’est ça l’aéronautique. Et dire qu’en janvier la dynamique était à tout égard très favorable. Badaboom, collision entre un Airbus et le petit microbe invisible qui détruit un engin de 280 tonnes, qui l’eût cru !! Le nombre d’avions devait doubler d’ici 2038, de 23000 à 48000, à moins que ? C’est vrai, c’est pas bon pour la planète, mais pour l’emploi… Entre deux maux, savoir choisir le moindre.

54ème épisode
Voyage autour du monde

Les abeilles alsaciennes produisent du miel comme jamais, la pollution sonore baisse et la qualité de l’air s’améliore. Partout dans le monde on constate ci et là d’incroyables améliorations. Oui mais ça ce n’est pas le vrai monde, c’est celui d’une activité qui tourne au ralenti, c’est celui qui va paupériser, c’est celui d’une planète aux abois. La mondialisation, comme l’émergence, font peser une pression croissante sur l’environnement. Soyons réalistes, l’auto verte va considérablement améliorer notre planète, mais que pensent nos amis chiliens ?

Tout simplement que le plus vieux désert du monde, celui d’Atacama meurt pour les batteries de nos voitures vertes. L’extraction minière du lithium – 40% des réserves mondiales – ne fait que commencer !!! Asséchement, extraction, le triangle du lithium, Argentine, Bolivie et Chili, est bien engagé, les lagons d’Atacama vont disparaître, peuples et animaux vont migrer avec des exodes conséquents. J’oubliais, c’est pour l’amélioration de la planète que l’on détruit un nouveau morceau de cette même planète. Reste à trouver un autre désert pour immortaliser toutes ces batteries qui auront vécu pour l’amélioration de notre planète. Pas simple !

55ème épisode
L’interdépendance n’est pas terminée

Les crises viennent toujours quand le monde a déjà changé et que l'on ne s'en est pas rendu compte. Mais bien souvent les conséquences d’une crise ne génèrent que peu d’effets, et oui décevant pour les moralisateurs des plateaux-télés. Certes notre idéal sociétal devrait sortir tout de même gagnant. Notre regard va devoir s'élargir et être plus qualitatif et les entreprises seront mieux jugées sur ce qu’elles rendent à la planète. Il y aura très certainement une accélération du développement plus durable. Il faudra réguler mieux, contrôler mieux, s’adapter mieux. En somme le moteur ne doit et ne peut être changé, changer tous les moteurs est juste impossible. L’interdépendance des uns et des autres est si forte, nous venons d’en avoir confirmation.

56ème épisode
Et maintenant

1. Deuil pour celles et ceux qui ont perdu un être cher
2. Apaisement pour les malades, les hospitalisés, qui s’en sont sortis 
3. Soulagement du personnel soignant et de celui exposé qui ont continué à travailler
4. Angoisse pour celles et ceux qui ont perdu leur emploi ou voient leurs revenus se tarir
5. Efforts pour rattraper le temps perdu
6. Joie de retrouver les bonnes vieilles habitudes
7. Obstacle de retour à une vie trépidante
8. Rupture avec la vie d’avant

57ème épisode
Oh Merci Grand-Père

Tu m’as appris à lire Giono, Daudet, Pagnol, Genevoix, je me suis parfois pris pour Raboliot, j’ai vu, écouté et grandi avec la nature. Mes yeux d’enfant ont été émerveillés, mes oreilles ont été envoutées, mes goûts ont été comblés. Je me souviens encore de cette belle minoterie, la blancheur et l’odeur de cette farine immaculée, je me souviens encore de cette ferme où nous allions chercher ces beaux légumes plein d’odeurs, ces viandes pleines de tendresse. Tu es parti trop tôt, enlevé par un autre petit machin, ce diabolique crabe. Tu ne reconnaîtrais plus le monde d’aujourd’hui !!! Grâce à toi j’ai vécu tant de belles histoires, que vais-je raconter à mes petits-enfants ? Que le monde d’aujourd’hui ne permet plus de rêver ? Heureusement Giono, Daudet, Pagnol et Genevoix n’ont pas disparu…

58ème épisode
Ce n’est qu’un au-revoir

Presque trois mois déjà que nous sommes ensemble et mon encrier est vide. A la fin de ce 58ème épisode j’en aurai fini avec la [Chronique d’une vie (non) ordinaire]. La vie est ainsi. Et bien que tout soit bouleversé, rien ne remplacera la chaleur humaine, cette vie d’entreprise avec ses facéties, ses combats, ses sérénades. La vie va reprendre au fil du déconfinement et puis tout rentrera dans un nouvel ordre, plus dispersé, différent. La vie reprendra ses droits, différents aussi. Mais ce qu’il faut retenir c’est que la vie aussi compliquée soit-elle, reste belle et qu’elle est ce que nous en faisons.

A chaque lecteur, Merci. Puisse chacun retrouver un univers serein et poursuivre sa mission dans un monde assagi.