Chez Candriam, nous évaluons les risques liés à la biodiversité depuis déjà quelques années. Nous avons développé un modèle propriétaire pour intégrer ces risques dans nos stratégies d'investissement. Cependant, il manquait encore au puzzle une pièce essentielle : une approche standardisée pour quantifier notre dette envers la nature.
L’évaluation de la dette écologique est un sujet complexe, car elle se situe au carrefour de considérations environnementales, financières et éthiques. Cette démarche soulève une question fondamentale : peut-on, d'un point de vue à la fois philosophique et méthodologique, mesurer la valeur de la nature ? Consciente des limites de cet exercice, notre étude ne prétend pas apporter une réponse définitive et (trop) simpliste à cette interrogation. Elle vise plutôt à proposer une approche concrète pour mieux intégrer les risques liés à la biodiversité au cœur de l'analyse financière et des décisions d'investissement.
Notre cadre méthodologique propose une manière structurée d'intégrer les coûts liés à la biodiversité dans l'analyse financière des entreprises, ainsi que des indicateurs qui traduisent les impacts environnementaux – ou empreintes biodiversité - en termes monétaires compréhensibles par les investisseurs et les entreprises. En d’autres termes, nous cherchons à répondre à la question suivante: dans un scénario où les entreprises seraient tenues de restaurer l'équivalent écologique de leurs impacts sur la biodiversité, quel serait l'impact sur leurs revenus ?
Ce travail de quantification des risques liés à la biodiversité est essentiel à la fois pour notre analyse des risques de durabilité, et pour enrichir notre dialogue avec les entreprises dans lesquelles nous investissons. Plus fondamentalement, il nous aidera à construire des trajectoires de réduction des empreintes biodiversité des sociétés ou des portefeuilles, un élément clé dans la définition de leviers d'action et d’objectifs de long terme pour les entreprises et les investisseurs.
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Contenu rédigé par Candriam.