2021 aura été une année faste pour le financement des Cleantech via la private equity. Selon un baromètre réalisé par la Commission Climat de France Invest et l'Association des Investisseurs pour la Croissance, en collaboration avec le media GreenUnivers et EY, les capitaux propres levés par le capital investissement français à destination d’entreprises actives dans le secteur ont atteint l'an dernier près de 2,3 milliards d'euros, contre 1,2 milliard en 2020, pour 125 opérations réalisées.
Des chiffres qui "illustrent un réel changement d’échelle", commente Sophie Paturle, Présidente de la Commission Climat de France Invest, alors que l'objectif fixé par les acteurs d'atteindre les 5 milliards d'euros investis par le capital-investissement dans la transition énergétique et écologique d’ici 2030 "n'a jamais semblé aussi réaliste".
Pour expliquer cette dynamique, les auteurs du baromètre citent notamment la concrétisation en 2021 de plusieurs initiatives règlementaires européennes, parmi lesquelles le Paquet Climat 'fit for 55', qui prévoit une "réduction de 55 % de nos émissions de gaz à effet de serre en 2030", ainsi que l'entrée en application de la taxonomie, "qui vise à fournir un cadre commun pour définir les activités considérées comme 'vertes' et orienter ainsi les choix d’investissement".
Optimisme pour 2022
Dans les détail des projets les plus plébiscités, le secteur de l'économie circulaire occupe la tête du podium avec 837 millions d'euros investis pour 26 opérations, devant celui des énergies renouvelables (595 millions d'euros pour 29 opérations) et celui des transports et de la mobilité (365 millions d'euros pour 24 opérations). Back Market (économie circulaire), Neonen (énergies renouvelables) et Blablacar (mobilité) ont bénéficié des plus grosses levées sur l'année.
"Ces résultats incitent à l’optimisme et nous permettent d’espérer une forte accélération de la décarbonation de notre économie", poursuit le baromètre. "2022 s’annonce encore plus dynamique et l’accompagnement conjoint des acteurs publics et privés devrait favoriser à la fois l’accélération du développement des startups 'deep-cleantech' ainsi que le passage du financement de l’innovation vers le financement de l’industrialisation avec l’émergence de plusieurs gigafactories en France".
