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DOSSIER PARTENAIRE

Investir de manière durable est le "seul moyen d'assurer la rentabilité à long terme", selon les investisseurs expérimentés

Selon la dernière édition de la Global Investor Study, une majorité des investisseurs de niveau expert considèrent que l’investissement durable est le seul moyen de garantir la rentabilité à long terme.

Qu’il semble loin le temps où une grande partie des investisseurs se montraient sceptiques quant à la capacité des fonds durables à performer aussi bien que leurs équivalents classiques. Désormais, la tendance est même contraire, puisqu’une majorité des professionnels considèrent que l’intégration de critères extra-financiers dans les décisions d’investissement peut avoir un impact positif sur le rendement. Ce changement de paradigme est une nouvelle fois mis en lumière dans la dernière édition de la Global Investor Study publiée par le gestionnaire d’actifs Schroders.

Issue d’une vaste enquête menée par alan-agency et IResearch pour Schroders auprès de 23 950 investisseurs répartis à travers le monde, l’étude révèle qu’au global, 68 % des sondés déclarant avoir un niveau expert/avancé estiment que l’investissement durable est le "seul moyen de garantir la rentabilité à long terme". En revanche, cette proportion reste moins élevée chez les investisseurs de niveau intermédiaire (52 %) et les novices (43 %). Ils sont par ailleurs 37 % d’investisseurs confirmés (33 % en France) à déclarer être attirés par ces fonds parce qu’ils sont susceptibles d’offrir des rendements plus élevés. A contrario, la crainte d’une performance moindre demeure une préoccupation première pour les investisseurs novices, en particulier en France.

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 "Lorsqu’on investit, il est évident que c’est pour faire fructifier son épargne. Je ne suis donc pas étonné que le rendement reste au cœur des préoccupations, confiait récemment à Citywire Yves Desjardins, directeur général de Schroders France. Il est vrai qu’aujourd’hui, la question de savoir s’il est possible de faire de l’ESG sans renoncer à la performance en même temps existe toujours. Heureusement, plus le temps passe, plus on arrive à le démontrer".

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Si le sujet de la rentabilité reste essentiel, il n’explique pas entièrement l’attractivité de l’investissement durable aux yeux des investisseurs. Les profils experts sont ainsi principalement séduits par ces fonds parce qu’ils répondent à leurs principes sociétaux et pour leur impact environnemental.

En France, les sondés considèrent que les trois domaines principaux sur lesquels il est important d’engager le dialogue avec les entreprises sont le capital naturel et la biodiversité, la gestion du capital humain et le climat. En revanche, quand il s’agit d’avoir un impact, c’est principalement vers les thématiques de la bonne santé et du bien-être, de l’eau propre et l’assainissement et de l’éducation de qualité que les investisseurs souhaitent se diriger, autant en France qu’au global. "Constat alarmant, les questions de biodiversité aquatique et terrestre semblent actuellement être les sujets qui touchent le moins les investisseurs au global comme en France", déplore l’étude.

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Davantage d’éducation

Malgré ces attentes, plusieurs freins restent à lever pour convaincre les investisseurs d’augmenter leurs investissements durables, au premier rang desquels le manque de transparence et d’informations fournies sur l’impact des investissements, l’absence de définition claire et consensuelle de ce qu’est un investissement durable et les inquiétudes sur la performance. "Ceci montre bien que les investisseurs sont ‘inquiets’ quand il s’agit d’investissement durable, ils ont peur de faire une erreur sur le sujet et de ne pas obtenir les meilleures performances possibles, commente l’étude. Des craintes qui pourraient probablement être dissipées avec une meilleure éducation sur le sujet."

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L’éducation constitue d’ailleurs un enjeu clé pour les investisseurs, qui sont 48 % au global et 41 % en France à déclarer que davantage d’éducation sur l’investissement durable est l’un des facteurs les plus susceptibles de les inciter à accroitre leurs investissements durables. La possibilité de choisir un investissement qui correspondrait à leurs préférences personnelles en termes de durabilité et des données montrant que les investissements durables offrent de meilleurs rendements figurent également parmi ces facteurs. "Ces réponses semblent cohérentes puisque l’investisseur souhaite pouvoir investir en accord avec ses idées mais il est évident que l’éducation et des preuves peuvent également le convaincre dans le cas où ses connaissances ne seraient pas suffisantes", indique l’étude.

En partenariat avec Schroders. 

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