Des activistes pour le climat protestent à l'occasion du Climate Finance Day.
©GEOFFROY VAN DER HASSELT/AFP
En bref

Climate Finance Day : des activistes du climat investissent les marches du Palais Brongniart

Des militants écologistes ont fait irruption à l'entrée du Palais Brongniart à Paris, où s'ouvre jeudi le Climate Finance Day, rencontre annuelle de la finance française dédiée au réchauffement climatique, pour dénoncer les investissements de la banque BNP Paribas dans des énergies fossiles, ont constaté des journalistes de l'AFP.

En forçant la porte d'entrée, une quarantaine de militants des associations écologistes Les Amis de la Terre et Alternatiba Paris se sont introduits sur le parvis du Palais Brongniart à Paris où se tient le Climate Finance Day, rendez-vous annuel des acteurs de la finance française. Ils ont déversé de la peinture noire sur les marches, représentant le pétrole, et lancé des fumigènes noirs, symbolisant le gaz, deux énergies fossiles dont BNP Paribas est accusé de financer le développement. Le groupe a également déployé en haut des marches du palais des banderoles "BNP Paribas condamne le climat" et "BNP Paribas la banque d'un monde qui brûle" et des activistes déguisés en ouvriers de chantier ont tenté de découper la chaîne d'une des entrées à la scie à métaux.

Un militant a été interpellé sur place, a constaté une journaliste de l'AFP. "Ce sommet est un rituel du greenwashing", a déclaré auprès de l'AFP Lorette Philippot, chargée de campagne pour l'ONG Les Amis de la Terre, en amont de l'opération. "C'était important pour nous de laisser notre marque en déversant cette marée noire sur les marches." "On veut aussi montrer au public dans quoi sont investies leurs économies", a ajouté Clem Converset-Doré, porte-parole d'Alternatiba Paris.

BNP Paribas a été mis en demeure mercredi de cesser son soutien à l'expansion des énergies fossiles par Les Amis de la Terre, Oxfam et Notre Affaire à Tous, les trois ONG menaçant le géant bancaire d'une action judiciaire car elles estiment qu'il ne respecte pas son "devoir de vigilance" sur les risques environnementaux. La banque a assuré à l'AFP que "l'extraction et la production de pétrole et de gaz ainsi que le raffinage ne représentaient plus que 1,3 %" des crédits accordés par la banque et que ses objectifs sont "compatibles avec la perspective de financer une économie neutre en carbone à horizon 2050".

Avec AFP.