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En bref

Dirigeants du CAC 40 : une étude met en évidence la baisse de leur rémunération médiane en 2019

La rémunération médiane des dirigeants du CAC 40 a baissé de 9 % en 2019 après trois années de fortes hausses, assure jeudi 17 octobre le cabinet de Deloitte, pointant également la part grandissante de critères de responsabilité sociétale et environnementale (RSE).  

Les dirigeants des plus grandes entreprises françaises ont ainsi vu leur niveau médian de rémunération atteindre 4,3 millions d'euros contre 4,7 millions d'euros l'an passé, détaille Deloitte dans une étude.

La composition des éléments de rémunération est relativement stable avec 25 % de salaire fixe, 35 % de rémunération variable et 40 % d'intéressement à long terme. En revanche, note l'étude, à l'étranger les salaires des grands patrons continuent de grimper, de +5 % au Royaume-Uni (6,6 millions d'euros) et même de 8 % aux Etats-Unis (10,6 millions d'euros).

"Désormais, près de 30 % des sociétés du CAC 40 ont des critères de RSE dans les plans d'intéressement à long terme de leur dirigeant et 80 % des entreprises du SBF 120 ont indiqué avoir intégré au moins un critère RSE dans la rémunération variable annuelle de leur mandataire social", relève encore l'étude.

"La croissance des résultats financiers doit être désormais nécessairement en interaction avec le respect de l'environnement et l'implication de l'ensemble de ses parties prenantes. La rémunération des dirigeants n'échappe pas à ce changement profond de paradigme au niveau sociétal", assure le cabinet.

Enfin, Deloitte remarque le rôle grandissant du "Say on Pay", le vote des actionnaires sur la rémunération de leur dirigeant, dont le taux d'acceptation s'inscrit en hausse à 92 %. Pour la première fois depuis que le "Say on Pay" est devenu contraignant en 2017, les actionnaires de trois entreprises ont rejeté la rémunération de leur dirigeant. Il s'agissait de directeurs quittant leur société et de "la remise en cause de leur package de départ", précise Deloitte.

"Un manque de transparence reste encore le premier reproche fait par les agences de votation aux entreprises françaises cotées", selon le cabinet.

Avec AFP. 

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