Une route au liège est à l'essai à Limoges dans le but de réduire les nuisances sonores.
©Andrew Ostry/Shutterstock
Environnement

Une "route verte" à base de résine de pin en Seine-et-Marne

Pour rénover la route sans en retirer les morceaux usés, le département de Seine-et-Marne et le groupe Eiffage font le pari du recyclage à base de résine de pin. Une solution plus écologique qui permettrait aussi de gagner du temps durant les travaux.

De la résine de pin sur nos routes. Depuis le 17 août, une portion de route d'un nouveau genre est en train d'être construite au niveau de la départementale 96 entre Villeneuve-le-Comte et Coutevroult, en Seine-et-Marne, nous apprend Le Parisien. La société Eiffage et le département se sont lancés dans la création d'une "route verte" longue de 2 km.

Une route recyclée

Concrètement, il s'agit de rénover une portion de la chaussée avec un mélange de résine de pin des Landes. La société travaille avec un procédé d'enrobage à froid nécessitant le recyclage du bitume usé, de l'eau, ainsi que de la résine de pin des Landes. Cela signifie que la chaussée est enlevée, mais conservée, puis que les fragments sont mélangés avec l'eau et la résine de pin qui agit comme une colle naturelle. Une fois que tout est mélangé, le bitume est réintroduit sur la route. Le camion qui se charge de faire les travaux peut effectuer six mètres par minute, il peut donc rénover 1 km de chaussée par jour.

Un procédé écologique et économique

Pour "construire" cette route particulière, Eiffage utilise son produit breveté "Recytal", avec l'objectif affiché de réduire les émissions de CO2 liés à la construction, ainsi que les nuisances sonores. Mais quelques précautions sont tout de même à prendre. Pour l'instant, l'enrobé n'est utilisable que pour des routes déjà existantes, et elle ne convient pas à celles qui ont des forts trafics. Cette chaussée expérimentale va être soumise à des tests pour vérifier qu'elle fonctionne et réagit correctement. Durant trois ans, c'est ce à quoi vont s'atteler des experts du Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement (Cerema). Mais selon le président du département de Seine-et-Marne qui a accordé une interview au quotidien Le Parisien, ce procédé est quoiqu'il en soit déjà une avancée bénéfique écologiquement et économiquement parlant. Ce dernier affirme également que "le coût est le même, de l’ordre de 320 000 euros pour un peu plus de deux kilomètres de route départementale".

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