En France, la canicule a frappé une vingtaine de départements français entre le 7 et 13 juillet.
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ENVIRONNEMENT

Un nouveau record de canicule passé en 2022

Depuis le mémorable été 1976, la France connaît des canicules de plus en plus intenses, précoces et fréquentes comme la vague de chaleur de cette semaine après un premier pic de températures à la mi-juin. La multiplication, l'intensification et l'allongement des canicules constituent un marqueur sans équivoque du réchauffement climatique, selon les scientifiques. 

Une canicule se définit comme une période "de très fortes chaleurs le jour et la nuit pendant au moins trois jours consécutifs", selon le gouvernement. Rappel des principales canicules en France depuis 1976 :

  • 1976: la fournaise

De la fin juin à la mi-juillet 1976, des records de chaleur sont battus. Il faut remonter à 1921 pour trouver de semblables conditions météorologiques. L'absence prolongée de pluie est désastreuse pour l'agriculture. L'indemnisation des victimes de la sécheresse est financée par une majoration exceptionnelle de l'impôt sur le revenu. Cette vague de chaleur entraîne la mort d'environ 4.500 personnes, selon une estimation de Santé publique France publiée en avril 2019.

  • 1983: une chaleur intense -

Une vague de chaleur intense s'abat sur la France entre le 9 et le 31 juillet 1983. Des pics sont enregistrés le 11 juillet, comme à Cognac (36°) et Carcassonne (35°). À Paris, il fait 33°. Le nombre de morts de cette canicule est estimé à 2.900 (Santé publique France).

  • 2003: un été meurtrier -

Début août 2003, les records de chaleur tombent. A Toulouse, Bordeaux, Limoges ou Montauban, le mercure dépasse les 40° le 4 août. C'est l'été le plus chaud depuis la mise en place d'un réseau d'observation en France et le plus meurtrier avec 15.200 morts (Santé publique France). La canicule met en évidence des dysfonctionnements dans les services de santé et l'isolement des personnes âgées, principales victimes de la chaleur. L'urgentiste Patrick Pelloux dénonce la gestion de l'épisode dans les hôpitaux. Le directeur général de la Santé, Lucien Abenhaïm, démissionne le 18 août. Critiqué pour n'avoir pas pris la mesure de la crise, le ministre de la Santé Jean-François Mattei est remplacé en mars 2004 par Philippe Douste-Blazy qui élabore un "plan canicule".

  • 2006: chaleur en juillet -

Une vague de chaleur frappe l'ensemble de la France du 10 au 28 juillet: la basse vallée du Rhône est la plus affectée, la mer atteint 30° à Marseille. Ce coup de chaud provoque la mort de plus de 1.000 personnes (Santé publique France).

  • 2015, 2016, 2017 : chaleurs précoces ou tardives -

Depuis 2015, tous les étés sont marqués par des "canicules conséquentes" avec pour résultat plusieurs milliers de "décès en excès", selon Santé publique France. En 2015, quatre épisodes caniculaires provoquent un total estimé de 1.700 morts. En 2015 et 2017, les vagues de chaleur sont remarquables par leur précocité, fin juin et début juillet, tandis que 2016 se distingue par le caractère tardif du pic à la fin août.

  • 2018 : 1.500 morts -

La France connaît une vague de chaleur du 24 juillet au 8 août. L'été 2018 se classe comme le deuxième plus chaud de l'histoire du pays, derrière 2003, selon Météo-France. Cette canicule provoque environ 1.500 morts (chiffre ministère de la Santé).

  • 2019: record absolu 

L'été 2019 est marqué par deux vagues de chaleur. La première, particulièrement précoce, démarre dès le 24 juin et établit un nouveau record absolu de chaleur pour la France: 46°C enregistré le 28 juin à Vérargues dans l'Hérault. Des records locaux tombent également fin juillet, lors d'une seconde vague. A Paris, une température de 42,6°C est relevée le 25 juillet, ce qui fait tomber le vieux record parisien de 40,4°C enregistré en 1947.

  • 2020: dans le top 5

En août 2020, une semaine de canicule concentrée sur un large cadrant nord-est ne fait tomber aucun record mais se classe parmi les cinq épisodes de chaleur les plus intenses jamais relevés dans le pays.

  • 2022: deux pics en quatre semaines

A la mi-juin 2022, la France connaît une vague de chaleur "exceptionnelle et précoce", avec 40°C atteints dès le 16 juin dans l'Hérault, ce qui n'était jamais arrivé si tôt en France (hors Corse), selon Météo-France. Durant cet épisode, le mercure atteint un pic, le 18 juin, avec 43°C à Arcachon en Gironde.Quatre semaines plus tard, une nouvelle vague de chaleur s'annonce sur la France, à partir de mardi, avec des températures atteignant ou dépassant par endroit les 38°C dans le Sud-Ouest et la vallée du Rhône et un pic attendu pour ce week-end, selon Météo-France.

Avec AFP