Alors que cette énergie se développe peu à peu, plus de 5 200 tonnes de panneaux photovoltaïques en fin de vie ont été récupérées l'an dernier (environ 260 000 panneaux, soit 37 % de plus qu'en 2022), indique le bilan annuel de l'éco-organisme Soren. Quelque 4 800 tonnes ont été collectées sur site et 400 tonnes en points d'apport volontaire.
En terme de traitement, 90 % des 3 600 tonnes de panneaux traités en 2023 ont été recyclés, "un chiffre très encourageant", souligne l'éco-organisme. Le reste a pour l'essentiel été éliminé (9 %).
Ces matériaux se retrouvent assez peu dans les poubelles, car trop grands pour cela, et assez rarement en dépôts sauvages, a indiqué à la presse le directeur général de Soren, Nicolas Defrenne.
Développer les capacités de traitement
En revanche, il souligne la montée du commerce informel de panneaux usagés, à destination notamment d'Afrique et d'Asie, ce qui n'est pas sans risque pour la santé (risque électrique, etc).
Pour la suite, Soren estime que le tonnage annuel à collecter devrait atteindre quelque 40 000 tonnes d'ici 2030, appelant d'ores et déjà à "un travail d'anticipation avec les industriels pour développer les capacités" de traitement.
L'année 2023 a notamment vu l'ouverture d'un nouveau site de recyclage porté par la start-up RosiSolar à La Mûre près de Grenoble, "ce qu'on fait de mieux aujourd'hui" selon M. Defrenne, qui voudrait "faire de la France le champion d'Europe, techniquement, du recyclage de panneaux photovoltaïques".
Un panneau est composé à 70 % de verre, mais 40 % de sa valeur vient du silicium et 20 % de l'argent qu'il contient, qui représentent une part infime de son poids.
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Avec AFP.