Les néonicotinoïdes agissent, même à faible dose, sur le système nerveux central des insectes provoquant désorientation, incapacité à se reproduire, etc. C’est la deuxième année de lutte contre ces produits phytosanitaire : en 2018 déjà cinq d’entre eux avaient fait l’objet d’une interdiction. En septembre de l’année suivante, dans le cadre de la loi Egalim, les ministres de la santé Agnès Buzyn, de la transition écologique Elisabeth Borne et de l’agriculture Didier Guillaume, avaient proposé un décret visant à ajouter la flupyradifurone et le sulfoxaflor à la liste des produits phytosanitaires interdits. Il a été adopté le lundi 30 décembre et entrera en vigueur dès le 1er janvier 2020.
En début de mois, les associations Agir pour l’environnement, Générations Futures ainsi que l’Union nationale de l’apiculture française avaient saisi la justice concernant deux produits du fabricant américain Dow AgroSciences (Corteva) composé de sulfoxaflor : ils représentaient selon elles un risque pour les colonies d'abeilles. Le tribunal de Nice avait tranché en faveur de leur préservation estimant dans un communiqué, que "le sulfoxaflor, (…) était susceptible, en l’état des connaissances scientifiques, de présenter un risque de toxicité important pour les insectes pollinisateurs".
En France, plus de 30 % des colonies disparaissent chaque année selon Un Toit pour les Abeilles, société qui propose de parrainer des ruches pour œuvrer à leur sauvegarde.
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