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Environnement

Transition énergétique : la France à la traîne sur ses objectifs

Diminution des émissions des gaz à effet de serre, développement des renouvelables, réduction de la consommation d'énergie finale...  La France accuse un retard sur la grande majorité des objectifs qu'elle s'est fixés dans le cadre de sa transition énergétique, selon l'Observatoire Climat-Énergie.

Si elle affiche régulièrement sa volonté de se positionner en leader mondial en matière de lutte contre le réchauffement climatique, la France est loin d'être un modèle du genre quand il s'agit de sa propre transition énergétique. Ce constat, déjà soulevé à plusieurs reprises au cours des derniers mois, est à nouveau mis en lumière par l'Observatoire Climat-Énergie, lancé par le Réseau Action Climat (RAC) et le CLER-Réseau le 13 septembre, qui présente les écarts entre les objectifs fixés par l'Hexagone dans le cadre de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) et de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), et les trajectoires effectivement constatées en 2017. Résultat : sur les neuf principaux indicateurs retenus pour juger les avancées du pays depuis trois ans, seul un se révèle positif.

"Sursaut collectif"

Dans le détail, les données compilées témoignent notamment de l'incapacité de la France à réguler ses émissions de gaz à effet de serre (GES), qui sont reparties à la hausse en 2016 et 2017 après une dizaine d'années de régression et qui ont dépassé, en 2017, de 6,7 % le budget carbone. Un écart qui s'explique principalement par les émissions des secteurs des transports (+10,6 %), des bâtiments (+22,7 %) et de l'agriculture (+3,2 %), toutes supérieures aux prévisions. Le secteur de l'industrie est quant à lui le seul à être aligné sur la trajectoire de réduction des GES (-0,8 %).

L"Hexagone accuse également un retard sur la question de la consommation finale d'énergie : celle-ci a dépassé de 4,2 % l'objectif pour 2017, tandis que la consommation d'énergies fossiles a progressé ces deux dernières années. En 2016, la part des énergies renouvelables restait quant à elle reste en-deçà (-12,8 %) de la trajectoire estimée en vue d'atteindre l'objectif fixé par la loi de transition énergétique de porter la part des renouvelables dans sa consommation brute à 32 % en 2030.

Cet "état des lieux", basé sur des sources officielles, appelle "à un sursaut collectif", estime le RAC, qui préconise au gouvernement de s'engager sur "4 priorités pour le climat, en matière de transports, d’énergie, de finances et de solidarité internationale" pour corriger les trajectoires actuellement observées.

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