Le gouvernement a annoncé la mise en "pause" du plan Ecophyto.
©8531425/Pixabay
Environnement

"Surtranspositions" sur les pesticides : le gouvernement veut apporter des réponses rapides

Article réservé aux abonnés

Les "surtranspositions" des normes européennes par la France sur les pesticides dénoncées comme un concurrence injuste par les agriculteurs existent-elles vraiment et, le cas échéant, comment y remédier à court terme? Le ministère de l'Agriculture lance vendredi un cycle de réunions pour répondre à ces questions.

La profession a "le sentiment" de devoir faire face à des "distorsions de concurrence (...) sur certains usages de produits phytopharmaceutiques" interdits en France et pas dans d'autres États de l'Union européenne, a expliqué le ministère lors d'un point presse.

Il veut donc avoir "une vision exhaustive de la situation" en France et dans les autres Etats-membres. Dans certains cas, le fabricant de pesticides n'a peut-être tout simplement pas déposé de demande de mise sur le marché dans le pays faute de demande suffisante, ou le produit est autorisé ailleurs car les conditions de culture y sont différentes, a souligné le ministère.

Si des distorsions sont effectivement constatées, il veut "identifier les leviers d'action possibles (...) tels que les reconnaissances mutuelles d'usage de molécules entre États membres ou bien des dérogations 120 jours" de mises sur le marché, autorisées par le règlement européen en cas d'urgence phytosanitaire.

Des interdictions assumées

Sous l'égide de la ministre déléguée Agnès Pannier-Runacher, des représentants des administrations, des agences Anses et Inrae, des chambres d'agriculture, des instituts techniques agricoles et des syndicats du secteur se réuniront vendredi pour déterminer les situations les plus problématiques et tenter de trouver des solutions pour les récoltes de cette année.

Il a notamment été remonté au gouvernement "des différences entre la France et la Belgique, sur les choux, les poireaux et les oignons", a détaillé le ministère. Les filières de la cerise, de la pomme et de la noisette disent aussi se retrouver dans des impasses techniques face à l'interdiction, déjà décidée ou à venir, de produits phytosanitaires.

Dans tous les cas, ces réunions n'ont pas vocation à "ré-autoriser" des produits interdits, "il y a des interdictions qu'on assume" comme sur les néonicotinoïdes, a souligné l'exécutif.

Ce travail se fera en parallèle de la nouvelle stratégie de réduction d'usage des pesticides Ecophyto, dont la version définitive doit être présentée début avril selon Matignon, ainsi que du plan Parsada, destiné à anticiper le retrait de certaines molécules dans les années à venir.

Avec AFP.

Vous avez apprécié cette information ? Abonnez-vous à notre newsletter en cliquant ici ! 

Pour aller plus loin et agir à votre échelle, découvrez notre guide Idées Pratiques #13 : "Sport et écologie : mode d’emploi”. 

Au sommaire : enjeux, analyses, entretien décryptages... 68 pages pour faire du sport en étant écolo au quotidien ! 

Cliquez ici pour découvrir et précommander votre guide Idées Pratiques. 

#TousActeurs

* Offre sans engagement valable pour toute nouvelle souscription d’un abonnement à l’Infodurable. Au-delà du 1er mois, à défaut de résiliation, reconduction tacite de l'abonnement à 6,90€ par mois. Le client peut à tout moment demander la résiliation de son abonnement. Cette résiliation prendra effet le dernier jour de la période d'abonnement en cours.
Pour toute question, vous pouvez contacter notre service client par mail contact@linfodurable.fr.