©A.Morando/Shutterstock
ID en régions

Région Occitanie : un plan ambitieux à coups de solutions hydrogène

Avec l'ambition de devenir la première région à énergie positive d'Europe, l'Occitanie a adopté, jeudi 27 juin, un plan "hydrogène vert" à hauteur de 150 millions d'euros. Sa mise en œuvre pourrait permettre de réduire les émissions annuelles de CO2 de 55 millions de tonnes en France d'ici 2050.

Soumis aux votes des élus régionaux ce jeudi 27 juin, le plan "hydrogène vert" proposé par la présidente de la Région Occitanie, Carole Delga, a été un franc succès. L'objectif : être pionnière au niveau national, mais également au niveau européen dans la création de "la première région à énergie positive d'Europe".

Un projet inédit et conséquent, tant dans sa réalisation - l'hydrogène vert étant produit avec la technique de l'électrolyse de l'eau qui consiste à décomposer les molécules d'eau (H2O) par le biais d'un courant électrique -, que dans son coût, s'élevant à 150 millions d'euros. À l'aide de ses ressources en énergies renouvelables tels que la production d'énergie hydraulique, photovoltaïque ou encore éolienne, Carole Delga cherche à produire de "l'hydrogène décarboné" et, ainsi, pouvoir entraîner un milliard d'euros d'investissements d'ici 2030. La région serait alors "leader sur l'hydrogène vert". Par ailleurs, il est estimé que le développement de ce carburant pourrait réduire les émissions annuelles de CO2 de 55 millions de tonnes en France d'ici 2050. 

De nouvelles expériences

Avec la production d'hydrogène décarboné, l'Occitanie se lance à grands pas vers de nouveaux projets. Le premier, nommé "projet HyPort" - en partenariat avec Engie -, contribuera à développer début 2020, des infrastructures de production et de distribution d'hydrogène sur les aéroports de Toulouse-Blagnac et de Tarbes. L'enjeu étant que ces appareils puissent bénéficier d'énergie verte. Le deuxième projet d'ampleur est celui de la mise en place du premier train à hydrogène en 2022. Enfin, si tout se déroule comme prévu, l'Occitanie pourrait compter au minimum 3000 véhicules à hydrogène d'ici 2030.  

Christophe Turpin, spécialiste de l'hydrogène au CNRS de Toulouse, explique auprès de l'AFP que "150 millions d'euros, à l'échelle d'une région, c'est beaucoup". Mais Carole Delga reste confiante : "Ce que nous faisons est exceptionnel en termes de budget consacré mais aussi de vision d'objectifs recherchés. Notre stratégie repose sur une vision intégrée de la filière, de la production, à la distribution, aux usages..."

Vous avez apprécié cette information ? Pour nous permettre de préserver notre indépendance et vous proposer des contenus toujours plus nombreux et rigoureux, vous pouvez soutenir notre travail. Si vous avez une minute et 1€, cela peut faire la différence pour nous. Merci ! #TousActeurs.