Au sortir d’un contexte de pénurie alimentaire suite à la Seconde Guerre Mondiale, le monde a connu dans les années 50 et 60 une ascension fulgurante de nouvelles technologies agricoles. Si cette "révolution verte" a permise une augmentation des rendements, elle a aussi entraîné dans son sillage de nombreux impacts négatifs sur la planète.
Pollution des eaux et des sols, effondrement de la diversité biologique et alimentaire, dépendance aux énergies fossiles, impact des produits phytosanitaires sur la santé et l’environnement… Face à ces nombreux signaux, différentes communautés réparties aux quatre coins de la planète convergent depuis plusieurs années vers une pratique alternative : l’agroécologie.
Qu’est-ce que l’agroécologie ?
Définie par le gouvernement comme "une façon de concevoir des systèmes de production qui s’appuient sur les fonctionnalités offertes par les écosystèmes", l’agroécologie vise à cultiver avec la nature, et non contre elle. Concrètement, elle a pour objectif de diminuer les impacts négatifs de la production sur l’environnement, tout en préservant les ressources naturelles.
Chaque système de production agroécologique doit être pensé au cas par cas, en fonction de divers facteurs tels que les conditions climatiques, la taille de l’exploitation, les objectifs de l’exploitant, etc. "L’agriculteur adapte les techniques à ses parcelles, en particulier à travers une série d’expérimentations dans ses propres champs. Ces démarches d’expérimentations peuvent être conduites individuellement ou collectivement, avec d’autres agriculteurs et/ou conseillers, en s’appuyant notamment sur l’expertise des acteurs sur leur milieu."
Comment fait-on de l’agroécologie ?
Il existe bien des méthodes pour permettre aux agriculteurs de mettre en pratique les principes de l’agroécologie. Parmi elles : l’optimisation de la répartition des ressources (lumière, eau, nutriments, etc.) ; l’utilisation de propriétés des plantes pour le contrôle des "ravageurs" ; le maintien de la fertilité du sol à travers une couverture permanente du sol ; l’utilisation des interactions entre les plantes… Un panel de techniques aux antipodes de l’agriculture intensive, qui privilégie le rendement au respect des ressources naturelles.
Une majorité d’experts s’accorde d’ailleurs à dire que l’agroécologie offre une vision bien plus long-termiste que l’agriculture intensive. En étant respectueux des ressources, des écosystèmes et des sols, les agriculteurs s’assurent en effet de toujours bénéficier de récoltes. Une relation donnant-donnant permettant ainsi d’assurer une croissance pérenne.
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