Le saviez-vous ? Selon les données d’Agribalyse, produire un kilo de chocolat peut générer jusqu’à 13,7 kg de CO₂e, soit l’équivalent de 100 km parcourus en voiture. D’ailleurs, cette empreinte carbone provient principalement de trois étapes clés : la déforestation liée à la culture du cacao, la transformation industrielle, et le transport transcontinental.
Des étapes energivores
Cultivé principalement dans les pays tropicaux comme la Côte d’Ivoire ou le Ghana, le cacao est souvent associé à des pratiques destructrices. Selon l’ONG Mighty Earth, 70 % des fèves de cacao produites en Côte d’Ivoire proviennent de terres déboisées illégalement, contribuant ainsi à la destruction des forêts primaires et à la perte de biodiversité. Ces forêts, véritables puits de carbone, sont remplacées par des plantations intensives qui émettent d'importantes quantités de gaz à effet de serre.
Une fois récoltées, les fèves de cacao passent par plusieurs étapes : fermentation, séchage, torréfaction, et broyage. Elles voyagent alors sur des milliers de kilomètres, d’abord pour être transformées, puis pour rejoindre les rayons de nos supermarchés. Ce transport transcontinental alourdit encore davantage le bilan carbone, qui s’étend de la terre tropicale jusqu’à notre assiette.
Des processus souvent suivis par l’ajout d’ingrédients comme le lait en poudre et le sucre, qui alourdissent encore l’empreinte carbone du produit final. Le chocolat au lait, par exemple, est particulièrement impactant en raison de la production intensive de lait, associée à des émissions de méthane issues des élevages bovins. Quant au chocolat noir, souvent perçu comme un choix plus pur et écologique, sa teneur élevée en cacao peut paradoxalement augmenter son coût environnemental. Cela dépend toutefois des pratiques agricoles et des certifications des producteurs.
Des solutions existent
Pour réduire l’impact environnemental de notre chocolat, plusieurs solutions sont à portée de main. Privilégier les chocolats locaux est une première étape : certains chocolatiers travaillent directement avec des coopératives éthiques et limitent les intermédiaires, ce qui réduit les distances parcourues par les fèves.
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Choisir des certifications écoresponsables est également essentiel. Les labels comme Fairtrade/Max Havelaar ou Rainforest Alliance garantissent des pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement et des conditions de travail équitables pour les producteurs. Les produits labellisés Fairtrade, par exemple, assurent un prix minimum pour les fèves de cacao, souvent supérieur au cours du marché, permettant ainsi aux agriculteurs d’investir dans des plus pratiques durables.