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Chronique

Quel avenir pour les océans ?

Quel avenir pour les océans ? À l'évidence cette question cruciale ne motive guère les médias. Pourtant, en ce moment même, et sous l'égide de l'ONU, se jouent des négociations capitales visant à établir un cadre juridique destiné à protéger la biodiversité marine.

Sans être devin, il ne faut guère attendre de révolution au terme de ces pourparlers qui s’achèveront le 17 septembre. D'autres tractations s'imposeront avant qu'une volonté collective de préservation s'affirme dans des textes contraignants. Prudents, les ambassadeurs se sont donné jusqu'à 2020 pour y parvenir. L'affaire n'est pas aisée puisqu'elle met notamment en cause l'appartenance du vivant. Actuellement le premier venu peut s'en octroyer la paternité et la possession. Or, on imagine le potentiel formidable que les organismes marins peuvent offrir, tant sur le plan médical qu'énergétique, alimentaire ou technologique. Il est temps de mettre bon ordre dans cette perspective, comme ce fut le cas pour l'Antarctique, qui a échappé à toute forme d'exploitation.

Concernant la haute mer (qui exclut les eaux territoriales) il faudra également compter avec les effets secondaires du transport maritime qui représente 90 % des marchandises déplacées au niveau mondial. De même, les quelque 18 millions de tonnes de plastiques jetées chaque année dans les océans, ne doivent plus générer l’insupportable 7ème continent. Et que dire de la surpêche, etc...

C'est dans cet esprit que l'idée de décréter l'ensemble des océans "biens communs de l'humanité" fait son chemin (oceanascommon.org). Une façon d'affirmer que nous bénéficions tous des océans et que, par conséquent, nous avons un devoir de préservation. Pas sûr que ce soit suffisant pour générer une transition respectueuse...