Exit les produits pétrosourcés. Pneus intégrant de la silice issue d’écorces de riz ou de la mélasse de betterave, jeans à base de chanvre ou encore isolant pour le bâtiment en paille de blé, de nombreux objets du quotidien sont aujourd’hui intégralement ou partiellement biosourcés. Face à l’urgence climatique, ces matières offrent de nombreux avantages. “Elles permettent de limiter notre dépendance au pétrole, une ressource de plus en plus rare et dont l’utilisation génère d’importants impacts sur l’environnement (pollutions, émissions de gaz à effet de serre...). Elles participent aussi à l’écoconception des objets, en les rendant plus durables, apportent de nouvelles fonctionnalités innovantes, et permettent le développement de l’économie locale”, indique l’ADEME qui publie un nouveau guide dédié aux produits biosourcés. L'occasion d’en savoir plus sur ces matières renouvelables.
Qu’est-ce qu’un produit biosourcé ?
Il s’agit d’un produit “partiellement ou entièrement issu de matières végétales ou animales, de champignons ou encore de bactéries.” Un produit biosourcé n’est pas nécessairement naturel, c’est-à-dire issu de la nature sans transformation, comme une paille en seigle. Les produits biosourcés subissent généralement un ou plusieurs traitements physiques, chimiques ou biologiques. L’ADEME prend l’exemple d’un gobelet en plastique biosourcé PLA (acide polylactique). "L’amidon est d’abord extrait des grains de maïs puis transformé en acide lactique, lui-même transformé en polymère synthétique auquel on ajoute des additifs. Le PLA ainsi obtenu est enfin moulé pour obtenir un gobelet”, détaille l’agence.
A noter également que ces matériaux ne sont pas nécessairement issus de l’agriculture biologique, ni biodégradables. “Certaines bouteilles d’eau en plastique contiennent par exemple de la matière biosourcée (comme de l’amidon de maïs) mais ne sont pas pour autant biodégradables”, note l’ADEME.
D’où proviennent les produits biosourcés ?
Les produits biosourcés viennent de sources naturelles variées. Ils peuvent être notamment d’origine agricole : blé, maïs, colza, laine, chanvre ou encore lin. Les forêts regorgent également de ressources, qu’il s’agisse de conifères ou de feuillus. Tout comme la flore marine. Les algues peuvent par exemple servir dans la production de résines biosourcés pour la fabrication de peintures, ou encore d’emballages pour collecter les biodéchets.
Protéines, lait, cuir, laine, coquilles d’oeufs et d’huîtres...les matières animales sont aussi utilisées pour la conception d’objets biosourcés. Plus surprenant. Les produits biosourcés peuvent être fabriqués à partir de champignons ou de bactéries.
Comment reconnaître un produit biosourcé ?
Il existe des labels pour reconnaître les produits biosourcés. Parmi eux : les labels environnementaux comme EcoLabel, mais aussi “bio-based content” de Dutch Standardization Network (NEN), “OK biobased” de TüvAustria ou “Bio-based-XX %” de DIN CERTCO. L’ADEME ajoute que d’autres labels peuvent être spécifiques à un secteur ou une filière : “produit biosourcé” de Karibati pour les produits de construction ou “bâtiment biosourcé” pour les bâtiments neufs.
Pour en découvrir davantage sur les produits biosourcés, retrouvez ici le guide “Les produits biosourcés en dix questions”, édité par l’ADEME.
En partenariat avec l’ADEME.
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