Les ONG à l'origine de "L'Affaire du Siècle" ont obtenu gain de cause et contribué à modifier le droit environnemental.
© Christophe ARCHAMBAULT / AFP
Environnement

Près de 18 000 citoyens témoignent des effets du dérèglement climatique

Il y a un mois, le collectif "l’Affaire du Siècle" lançait sa campagne de témoignages à l’occasion de l’anniversaire du recours en justice mettant en cause l’État français pour inaction climatique. À ce jour, quasiment 18 000 témoignages viennent concrétiser les effets du dérèglement climatique. 

"Je suis témoin de l’érosion du littoral (…), à Vert Bois, sur l’Île d’Oléron, on a perdu au moins 10 mètres en un mois !", "En 10 ans, mes revenus ont chuté de 44 % à cause de la sècheresse (…)". Sur les réseaux sociaux, Marine fait état de la rapidité à laquelle les côtes oléronaises disparaissent sous les eaux. Quant à Maurice, lavandiculteur dans la Drôme, il déplore la perte de revenus causée par les épisodes de sècheresse. En un mois, la campagne de témoignages #TémoinDuClimat initiée par le collectif l'Affaire du Siècle compte près de 18 000 contributions.

Plus globalement, sur le site de l’Affaire du Siècle, la carte qui recense les impacts du changement climatique met en évidence les inquiétudes et les conséquences directes ou indirectes sur la nature ou sur le quotidien des témoins. On peut alors lire qu’aux quatre coins de la France les abeilles et les coccinelles, les oiseaux et les grenouilles se font de plus en plus rares. Les paysages portent les séquelles de la sécheresse : arbres malades, incendies de cultures et assèchement des cours d’eau. Au fil des commentaires, on remarque aussi que la douceur de l'automne perturbe la saisonnalité et des espèces plutôt estivales telles que les moustiques qui survivent jusqu'en hiver, saison ponctuée de périodes de redoux qui provoquent le bourgeonnement précoces des arbres fruitiers, ensuite dévastés par le gel…

Autant de témoignages alarmistes qui manifestent de la nécessité d’agir, l’Affaire du Siècle et les signataires de la pétition associée, estiment que cette responsabilité incombe à l’État. 

C’est aussi ce que pensent les citoyens Néerlandais : en 2013, ils ont intenté une action en justice pour faire reconnaître les obligations du gouvernement en matière de lutte climatique. Dans un communiqué consultable sur son site, le collectif nous informe que le 20 décembre, la Cour Suprême des Pays-Bas a affirmé que le dérèglement climatique menace le droit à la vie. Le verdict s’appuie sur les articles 2 et 8 de la Convention européenne de Droits de l’Homme et implique de fait l’obligation d’agir de l’État. 

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