La combustion des "déchets verts" est très néfaste pour la santé et l'environnement.
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DOSSIER

Pollution de l’air : pourquoi il ne faut pas brûler ses déchets de jardin

ID vous propose, en partenariat avec l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (ADEME), de plonger dans un dossier spécial "Pollution de l'air". On vous explique pourquoi le brûlage des déchets du jardin, que l’on appelle aussi "déchets verts", est interdit et quelles alternatives s’offrent à vous pour vous en débarrasser.

Entretenir son jardin génère des déchets. Entre la tonte de la pelouse, les tailles de haies, d’arbustes et d’arbres, ou encore les feuilles mortes, une personne en produit 160 kilos chaque année selon l’ADEME. Pour s’en débarrasser, certaines personnes les brûlent dans leur jardin : un million de tonnes de déchets verts seraient ainsi brûlés chaque année.

Cette pratique largement répandue est pourtant interdite depuis 2011. Trop peu de personnes savent que la combustion de ces déchets est très néfaste pour la santé et l’environnement : elle libère dans l’air des substances toxiques telles que des particules fines, des oxydes d’azote, des hydrocarbures aromatiques polycycliques, du monoxyde de carbone, des composés organiques volatils ou encore des dioxines. Et cette pollution est augmentée si les déchets verts sont brûlés avec d’autres déchets comme le plastique, le bois traité, etc. (ce qui arrive malheureusement parfois). Brûler 50 kg de végétaux à l’air libre émet autant de particules fines que 13 000 km parcourus par une voiture diesel récente.

Les particuliers et professionnels qui brûlent des déchets verts à l’air libre s’exposent à une amende de 450 euros, comme l’explique l’ADEME sur son site.

Mais alors, que faire de ses déchets verts ?

Brûler ses déchets verts est loin d’être la seule option qui s’offre à vous pour vous en débarrasser : il existe une multitude d’alternatives, beaucoup plus écologiques, et qui présentent même parfois des bénéfices pour votre jardin.

Les mettre dans le compost

Vous pouvez tout à fait composter vos déchets verts en les mélangeant avec vos déchets de cuisine, tels que les épluchures, le marc de café, les fruits et légumes abîmés, etc. Ceux-ci vont alors se dégrader et devenir ce que l’on appelle un "compost", une matière riche en humus et un formidable engrais naturel pour votre potager, vos fleurs ou vos plantes en pot. Pour ce faire, il vous suffit de répandre le compost en fine couche, puis de l’incorporer au sol par binage. Pour en savoir plus, direction notre article "Cinq conseils pour vraiment réussir son compost".

Les utiliser en paillage

Étaler des branchages coupés en petits morceaux, de l’herbe coupée, des feuilles mortes au pied des arbustes, des massifs floraux, dans les jardinières et le potager est également une très bonne idée. Le paillis apporte des nutriments aux végétaux et protège le sol du dessèchement et du gel.

Retrouvez de nombreux conseils pour bien utiliser le compost et le paillage dans votre jardin dans le guide de l’ADEME.

Les apporter en déchèterie

Il est également possible d’apporter vos déchets verts à la déchèterie la plus proche de chez vous, où ils seront compostés.

Les faire ramasser par la mairie

Certaines communes organisent des collectes spécifiques pour récupérer les déchets verts de leurs habitants : renseignez-vous auprès de votre mairie pour connaître les jours de collecte.

De nombreuses collectivités se sont saisies de ce problème du brûlage des déchets verts et s’organisent pour proposer des solutions à leurs habitants comme le montre le guide de l’ADEME "Alternatives au brûlage des déchets verts, les collectivités se mobilisent". 

En partenariat avec l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie.

Vous avez apprécié cette information ? Vous aimerez également notre guide pratique "Bébé (aussi) sera écolo!"

Au sommaire : qualité de l'air, hygiène, équipements, habillement, alimentation...Tout pour un quotidien écolo avec bébé !

Pour en savoir plus c'est par ici.

Merci ! #TousActeurs.

Commentaires
Par anita valberg - le 04/11/2020

effectivement, les résidus de la combustion du bois et des végétaux contiennent des composés organiques volatils , notamment des hydrocarbures aromatiques polycycliques HAP cancérogènes , dont le benzopyrène : Les HAP sont généralement associés à des particules en suspension, et se retrouvent habituellement majoritairement adsorbé à des particules aéroportées (d’où le danger des feux de cheminées et des brulis en extérieur en particulier) : https://www.officiel-prevention.com/dossier/protections-collectives-org…

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