La Grande barrière de Corail, en Australie fait partie des biens classés patrimoine mondial de l'UNESCO.
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Environnement

Patrimoine mondial de l'Unesco : pourquoi classer les sites naturels ?

A ce jour, 257 sites naturels sont classés au patrimoine mondial de l'Unesco. Parmi eux, les Îles Galapagos, le Kilimandjaro, ou encore la Grande Barrière de Corail...

Protéger les sites culturels et naturels pour en faire profiter les générations suivantes, telle est la mission que s’est fixé l’Unesco. En 1972, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture signe la Convention pour la protection du patrimoine mondial culturel et naturel qui entérine le rôle de l’Unesco pour la conservation de cet héritage. Depuis, 194 pays l’ont rejointe afin de sauvegarder près de 1 154 sites dont 218 naturels et 39 mixtes. Comment ce titre permet-il de protéger les sites naturels ? ID fait le point.

UNESCO - patrimoine naturel

La nature comme patrimoine

Les éléments naturels bénéficient aussi du titre de patrimoine mondial en tant que bien commun de l'Humanité. Ces sites sont alors considérés comme ayant une "valeur universelle exceptionnelle" qui certifie "une importance culturelle et/ou naturelle tellement exceptionnelle qu'elle transcende les frontières nationales". Le Conpendium, condensé des textes fondateurs du patrimoine mondial, indique que cette valeur peut être proclamée lorsqu’un bien répond à l’un des dix critères établit par la convention. Un site naturel peut ainsi être un exemple représentatif d’un processus biologique ou écologique, être d’une beauté exceptionnelle, ou contenir des habitats naturels importants pour la conservation de la biodiversité. On recense par exemple la Grande Barrière de Corail en Australie, la Baie d’Ha-Long au Vietnam ou les fjords de Norvège qui répondent à ces caractéristiques.

Baie d'Ha-Long au Vietnam.
©Christian Sarbach/ FLICKR

Quelle protection pour ces sites naturels ?

Le titre de "Patrimoine mondial" confère alors à ces sites une protection particulière attribuée par la Convention de 1972. Les Etats leur reconnaissent la valeur universelle et s’en tienne à leur sauvegarde et leur mise en valeur avec l’aide de l’Unesco et de son fonds dédié. Le WWF admet d’ailleurs dans un rapport de 2016, qu’il s’agit là du "plus haut niveau de reconnaissance, de surveillance et de protection". Les sites classés patrimoine mondial naturels couvrent ainsi près de 8% des surfaces marines et terrestres au sein des zones protégées. L'Unesco surveille de près la conservation de ces sites et vient en aide aux Etats, notamment ceux d'Afrique où de nombreux parcs nationaux profitent de soutiens financiers ou de programmes pour leur sauvegarde. La convention établit aussi la possibilité de fixer une zone tampon autour du bien. Cette aire délimitée est soumise à des règles juridiques spécifiques d’installation et d’organisation.

Une protection parfois insuffisante

Toutes ces mesures ne sont pas pour autant suffisantes pour conserver les sites naturels. Surpêche, exploitation forestière et minière illégale, ou surconsommation des ressources naturelles...des activités industrielles menacent près de la moitié des sites, comme le rapporte WWF dans son rapport. L’Unesco lui-même récuse les effets du réchauffement climatique et de l’activité humaine sur les sites naturels aussi bien que culturels. Les Perspectives mondiales du patrimoine mondial de l’UICN de 2020 démontrent qu’un tiers des sites naturels du patrimoine mondial sont menacés par le réchauffement climatique dont la Grande Barrière de corail ou l’aire de conservation du Pantanal au Brésil.

Grande barrière de Corail en Australie.
©MartinMaun/Shutterstock

Ceux-ci constituent pourtant des éléments essentiels à la stabilisation des sols ou à la capture du carbone. Selon l’Unesco, les forêts classées patrimoine mondial servent à piéger près de 5,7 milliards de tonnes de carbone. En France, 6 sites naturels sont sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco comme les Terres et mers australes ou le Golfe de Porto. 

Les terres et mers australes françaises sont entrées au patrimoine mondial de l'UNESCO le 5 juillet 2019.
©Goldilock Project/Shutterstock

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