L'un des guépards du Cheetah Conservation Fund, en Namibie.
©Henk Bogaard/Shutterstock
ID d'ailleurs

Namibie : une ferme polyvalente sauve les guépards

En Namibie, la ferme de Laurie Marker héberge et soigne 36 guépards, aux côtés des vaches, des chèvres, des moutons et des chiens.

En 1991, Laurie Marker acquiert un terrain en Namibie et créé le Cheetah Conservation Fund avec l'objectif de préserver les guépards, espèce de félin fortement menacée, dont une importante communauté vit dans le pays. Aujourd'hui, 36 guépards évoluent sur ses terres, tout comme une centaine de moutons, 200 chèvres, 1300 vaches et 11 chiens. Ce lieu hybride est à la fois une ferme et un centre de recherches scientifiques qui compte 20 salariés et autant de stagiaires : vétérinaires, biologistes ou soigneurs étudient l'espèce de félin et font tourner la ferme à plein régime. 

Dans le pays, 3000 guépards sont dénombrés sur les quelque 7000 restants dans le monde. Laurie Marker et son équipe soignent les bêtes mal en point de la région, qui sont relâchées dans la nature une fois remises sur pattes.

Un élevage de chien pour lutter contre les attaques de guépards

Mais l'idée est surtout de rendre l'initiative pérenne en développant des solutions. Le danger qui plane sur les guépards tient au conflit avec les éleveurs qui partagent les mêmes terres qu'eux. Ces félins sont des prédateurs qui menacent les troupeaux. Pour lutter contre ces attaques, les éleveurs apposent régulièrement des pièges dans les environs, qui tuent les animaux prédateurs sans distinctions.

Pour remédier à cette situation, la soigneuse a eu l'idée de développer sur sa ferme un élevage de chien de garde : le kangal. Bien plus gros que le guépard, sa simple présence dissuade l'animal d'attaquer le troupeau. À ce jour, 600 chiens passés par la ferme ont été adoptés par des éleveurs de la région, réduisant considérablement les attaques des guépards sur les troupeaux de bétail dans la région. Un premier pas pour préserver l'espèce