Marseille, 16 août 2022.
©CHRISTOPHE SIMON/AFP
Environnement

Méditerranée : bientôt la création d'une zone de contrôle des émissions d'oxyde de soufre

Après un été marqué par une contestation des croisières de Venise à Barcelone en passant par Marseille et la Corse, l'Organisation maritime internationale a entériné la semaine dernière à Athènes la création d'une "zone de contrôle des émissions d'oxydes de soufre et de particules" sur l'ensemble de la Méditerranée.

A compter du 1er mai 2025, les navires "seront tenus de respecter une limite de teneur en soufre dans le carburant" cinq fois inférieure à la limite légale en dehors de cette zone, ont expliqué dans un communiqué commun le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) et le Plan d'action pour la Méditerranée (PAM).

Le résultat attendu doit être une baisse de près de 80% des émissions d'oxydes de soufre dévastatrices pour la vie marine, et une réduction annuelle de 8,5 millions de tonnes des rejets dans l'atmosphère.

Il existe trois types de zones de contrôle des émissions maritimes dans le monde : les zone Seca pour les oxydes de soufre, les NECA pour les oxydes d'azote et les zone ECA lorsqu'elles règlementent tous ces types de polluants.

Il s'agit de la cinquième zone Seca dans le monde, après notamment la mer Baltique et la mer du Nord.

"Une première victoire"

"Je salue la décision de l'OMI (qui constitue) une première victoire pour la santé des Marseillaises et des Marseillais, et pour la protection de notre mer Méditerranée", a déclaré dans un communiqué le maire de Marseille Benoît Payan, à l'origine d'une pétition pour accélérer les processus d'encadrement des émissions d'oxyde de soufre.

La deuxième ville de France "souhaite aller plus loin" en direction d'une zone ECA qui limiterait également "les oxydes d'azote et les particules fines".

Fin octobre, les armateurs opérant en Méditerranée et l'Etat français avait signé une charte pour accélérer le développement durable des compagnies de croisières à Marseille. Tous les membres de la Cruise Lines International Association (CLIA), qui regroupe les principales compagnies de croisières, avaient paraphé.

L'utilisation de carburant à teneur réduite en soufre y était prôné notamment pour "anticiper" l'évolution des réglementations internationales dans les ports français de Méditerranée, avait expliqué le secrétariat d'Etat chargé de la Mer.

Avec AFP.

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