Sauver "la Grande Bleue", tel est l’objectif du Festival de la Méditerranée, organisé du 20 au 22 mai dans la ville d’Ajaccio, en Corse. Pour sa première édition, l’évènement réunit plusieurs associations et présente expositions et films afin de sensibiliser le grand public sur la nécessité de protéger la mer méridionale. A cette occasion, le festival met en avant plusieurs solutions imaginées pour sauver la Méditerranée. ID fait le point sur ces projets de sauvetage.
Ramasser les déchets
Selon un rapport de WWF publié en 2018, la Méditerranée serait l’une des mers les plus polluées du monde. La concentration de plastique y serait quatre fois plus élevée que dans le continent de plastique du Pacifique Nord. Face à ce constat, plusieurs associations se sont spécialisées dans le ramassage de déchets sur les plages, le littoral ou directement dans la mer. Adopt’1spot, une initiative du réseau ReMed Zéro Plastique propose au public de s’engager à nettoyer au moins trois fois par an un endroit que l’on apprécie en bord de mer.
Sur le même principe, Clean My Calanques, créée en 2017 à Marseille, organise une à deux fois par mois des sessions de dépollution. Les déchets sont ensuite triés, avant d’être recyclés ou revalorisés. Sauvage Méditerranée upcycle les détritus plastiques retrouvés pour en faire des bijoux. Bracelets, boucles d’oreilles ou sacs...la vente de ces objets doit apporter des sources de financement aux organisations luttant contre la pollution plastique en Méditerranée.
Des filets connectés
En matière d’innovation, l’entreprise marseillaise Green City Organisation a créé des filets connectés qui collectent les déchets des réseaux d’eau pluviale avant qu’ils ne soient rejetés dans la mer. Ce système, appelé D’Rain, est composé de capteurs disposés à la sortie de ces réseaux , permettant d’indiquer lorsque le filet est plein et de le changer avant qu'il ne provoque un bouchon.
Une mission scientifique et pédagogique
Bien qu’elle ne représente que 1 % du volume des océans dans le monde, la Méditerranée abrite 8 % de la biodiversité marine. Un écosystème important mais aussi "très vulnérable au changement climatique" selon le cinquième rapport du Giec. Deux étudiants corses ont décidé d'étudier cette biodiversité et de la sauvegarder en créant la mission CorseaCare.
A la fois scientifiques et pédagogiques, ces missions permettent de caractériser les déchets retrouvés dans la mer, de recenser les espèces marines, mais aussi d’assister à des conférences scientifiques sur le sujet et de créer des objets artistiques à partir de déchets plastiques. L’association a d’ailleurs été récompensée par le prix Biodiversité du Plan Climat, remis par le ministère de la Transition écologique en 2018.
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