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Environnement

Les catastrophes climatiques s'imposent comme la principale crainte des décideurs internationaux

Pour la troisième année consécutive, les phénomènes météorologiques extrêmes arrivent en tête des risques qui inquiètent le plus les décideurs internationaux, selon une étude publiée par le Forum économique mondial. 

Quel est le point commun entre les dirigeants d’entreprises, les responsables politiques et les représentants universitaires qui se réuniront, comme chaque année, fin janvier, à Davos, dans le cadre du forum économique mondial ? Leurs inquiétudes concernant les risques associés à l'environnement, selon l'édition 2019 du "Global Risk Report" publié par les organisateurs de l'événement, qui révèle que pour la troisième année consécutive, les phénomènes météorologiques extrêmes arrivent en tête des préoccupations des décideurs internationaux, devant l’échec de l’atténuation du changement climatique et les catastrophes naturelles. La perte de biodiversité et l'effondrement de l'écosystème ainsi que les désastres environnementaux causés par l'homme apparaissent également en bonnes positions de ce palmarès, où figurent pêle-mêle les armes de destruction massive, les cyber-attaques ou encore les bulles financières dans les économies majeures. 

"Les risques environnementaux continuent de dominer les résultats de notre enquête, détaillent les auteurs du rapport. Cette année, ils occupent les trois premières places des risques par probabilité de survenance, et quatre des cinq premières places (NDLR : avec la crise de l'eau) en termes d'impact. Les phénomènes météorologiques extrêmes demeurent la plus grande préoccupation, mais les répondants sont de plus en plus inquiets de l'échec des politiques environnementales : après avoir chuté dans le classement à la suite de l'accord de Paris, 'l’échec de l’atténuation du changement climatique' est revenu en deuxième position en terme d'impact cette année (...), les résultats de l'inaction climatique devenant de plus en plus clairs".

Les auteurs pointent notamment de vives inquiétudes vis-à-vis de la montée du niveau des océans à l'heure où, rappellent-ils, 800 millions d'individus vivent dans des villes côtières exposées à cette menace. "Dans un cercle vicieux, l'urbanisation concentre non seulement les personnes et les biens dans les zones de dommages et de perturbations potentielles, mais cela aggrave également ces risques, par exemple en détruisant des sources naturelles de résilience telles que les mangroves côtières et en augmentant la pression exercée sur les réserves d’eaux souterraines", explique le rapport. 

Selon une étude de l'ONG britannique Christian Aid publiée fin décembre, les dix évènements climatiques les plus destructeurs de l'année 2018 ont causé pour plus de 85 milliards de dollars de dégâts, alors que le réassureur Swiss Re évaluait pour sa part à 146 milliards la facture pour l'ensemble des catastrophes naturelles survenues l'an dernier.