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Le chiffre

Catastrophes climatiques : une facture une nouvelle fois très salée pour 2018

Selon une étude relayée par Le Monde, les dix évènements climatiques les plus destructeurs de l'année 2018 ont causé pour plus de 80 milliards de dollars de dégâts. 

Il y a d'abord eu les sécheresses extrêmes. En Argentine et en Afrique du Sud, début 2018, mais également en Europe à partir de mai et en Australie -pendant toute l'année-. Puis sont venues les inondations, en Chine, en Inde et au Japon, et les incendies, en Californie. Enfin, avec l'automne ont débarqué les cyclones : Florence et Michael, aux Etats-Unis, et le typhon Mangkhut, aux Philippines et en Chine. 

A eux seuls, ces dix évènements climatiques, les plus destructeurs de l'année, ont causé pour plus de 85 milliards de dollars de dégâts, selon une étude de l'ONG britannique Christian Aid relayée jeudi 27 décembre par Le Monde et dont les données proviennent de réassureurs, de banques et de gouvernements. Dans le détail, chacun d'eux a entrainé une facture de plus d'1 milliard de dollars, et 4 ont dépassé les 7 milliards, dont 2 aux Etats-Unis : les ouragans Florence (17 milliards) et Micheal (15 milliards) et l'incendie "Camp Fire" (entre 7,5 et 10 milliards), qui a ravagé la Californie en novembre. La sécheresse en Europe du nord et centrale (7,5 milliards) et les inondations au Japon complètent ce triste palmarès.  "Ces chiffres sont susceptibles d'être sous-estimés", précise toutefois l'association. "Dans certains cas, ils ne montrent que des pertes assurées et ne prennent pas en compte les coûts de la perte de productivité et pertes non assurées".

"Toutes ces catastrophes sont liées au changement climatique causé par l'homme. Dans certains cas, des études scientifiques ont montré que les changements climatiques rendaient l'événement plus probable ou plus fort, par exemple avec des océans plus chauds surchargeant les tempêtes tropicales. Dans d’autres cas, l’événement était le résultat de changements dans les conditions météorologiques - comme des températures plus élevées et une réduction des précipitations qui rendaient les incendies plus probables - qui sont eux-mêmes la conséquence du changement climatique", poursuit l'ONG, qui rappelle au passage que 2018 a été la quatrième année la plus chaude jamais enregistrée. 

"L'année prochaine sera cruciale - les pays doivent commencer à augmenter leurs engagements en matière de réduction des émissions dans le cadre de l'Accord de Paris, avant l'examen global de 2020, pour que le monde entier prenne le relais afin que des événements comme ceux de 2018 ne deviennent de plus en plus communs et extrêmes", conclut-elle.