Les agriculteurs franciliens ont décidé de réagir pour dénoncer les dégâts des dépôts sauvages.
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Environnement

Les agriculteurs franciliens dénoncent les dépôts sauvages dans leurs champs

"Nos champs ne sont pas des poubelles" : des agriculteurs ont manifesté vendredi matin sur plusieurs ronds-points d'Ile-de-France pour protester contre les dépôts de déchets sauvages dans leurs champs.

"Il ne se passe pas une journée sans que je découvre un nouveau tas de déchets, ça se compte en centaines, en milliers de tonnes", témoigne Guillaume Moret, agriculteur au Plessis-Gassot, sur un rond-point proche de l'aéroport de Roissy.

Ce sont des "réseaux organisés", estime-t-il. "On a des gens qui sont bien connus dans la région, on les a déjà vus et personne ne fait rien. Quand ils sont attrapés, ils n'ont qu'un rappel à la loi", déplore l'agriculteur.

Ces protestations pour exprimer un "ras le bol" se sont déroulées au petit matin dans le Val-d'Oise, les Yvelines et l'Essonne.

Paul Dubray, agriculteur qui pilotait l'action à Gennicourt (Val-d'Oise), dénonce auprès de l'AFP ces "camions d'entreprises qui vont mettre des gravats, des pneus, des micro-ondes" sur les parcelles agricoles, rendues parfois inaccessibles à cause de ces dépôts sauvages.

Pour 80% d'entre eux, ils facturent aux clients et au lieu de les mettre en déchetterie les déversent dans les champs", dit-il encore, réclamant "des amendes un peu plus costaudes" pour les contrevenants.

"Les agriculteurs franciliens, excédés, ont décidé de réagir pour dénoncer ces dégâts qu'ils subissent massivement au quotidien. Ces incivilités nuisent au travail des agriculteurs et dénaturent nos paysages", expliquent la FDSEA et des JA, à l'origine de la mobilisation.

Dans le Val-d'Oise, une cinquantaine d'agriculteurs étaient mobilisés vendredi matin avec leurs tracteurs, selon la gendarmerie. Ils ont déposé des gravats, sans bloquer la circulation, et ont déployé des banderoles pour sensibiliser les automobilistes au problème.

Même chose dans les Yvelines où ils étaient une quarantaine au total, selon la même source. Ils étaient également "plusieurs dizaines" à s'être mobilisés en Essonne, selon David Vallée, représentant FDSEA pour le canton de Saint-Arnoult/Dourdan.

Avec AFP.

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