Ces mesures nécessiteront un budget de 250 millions d'euros jusqu'en 2025, estime le Syctom, qui en financera "une part significative, le reste faisant l'objet d'un tour de table avec toutes les parties prenantes", "pour que le contribuable ne soit pas seul à payer". Le premier volet de financement sera soumis au vote des élus du Syctom en octobre.
Des objectifs ambitieux pour l'horizon 2025
La conception du projet, baptisé "le Grand défi", a réuni pendant un semestre les communes, la région, des associations, des représentants de producteurs ménagers et des acteurs du traitement. L'objectif est de réduire la production de déchets ménagers, d'améliorer la collecte sélective et d'atteindre "zéro déchet non valorisé" à l'horizon 2025.
Cela devrait passer par une démarche de sensibilisation de "tous, des producteurs aux consommateurs" à propos du tri et du devenir des matériaux. Il s'agira alors de proposer des informations adaptées aux commerçants et artisans, d'organiser des visites de sites de traitement et de proposer des renseignements sur le coût de la collecte et l'impact environnemental...
"Le déchet représente un problème commun"
Le plan prévoit également des expérimentations en matière de fiscalité pour l'habitant, pour faire progresser la tarification incitative (expérimentée sur 10 % du territoire, en commençant par les zones les moins denses).
Un réseau "sans précédent" d'"éco-animateurs" et "ambassadeurs du tri" sera formé, et rémunéré. Ils passeront de 40 aujourd'hui à 300 en 2021 et 600 en 2025, soit environ 1 pour 10 000 habitants. "L'évolution des comportements passe par une formation de relais de proximité, notamment dans l'habitat collectif", explique le Syctom. Des formations seront développées à destination des bailleurs sociaux et privés, et syndicats de copropriété.
Enfin, chaque année à partir de 2020 sera décerné le prix du "pire objet emballé".
Le succès du Grand défi dépendra de l'émergence d'un sentiment collectif : que le déchet représente un problème "commun".
Plus grand acteur public de la gestion des déchets en Europe, le Syctom traite chaque année, pour près de 6 millions d'habitants, 2,3 millions de tonnes de déchets (ménagers, alimentaires, encombrants...) dont 31 % sont recyclés et 60 % utilisés pour de l'énergie de récupération.
De leur côté, les pouvoirs publics veulent renforcer le tri, en particulier dans les villes, où il est moins systématique qu'en milieu rural.
Avec AFP.
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