L'impôt sur les infrastructures de transport de longue distance", ciblant les concessions autoroutières et les grands aéroports, doit rapporter 600 millions d'euros par an dès 2024.
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Environnement

Extension de l'aéroport de Lille : deux recours déposés par les associations

Trois associations ont déposé deux recours devant le tribunal administratif de Lille, dont un en référé, pour contester l'autorisation environnementale délivrée par le préfet du Nord dans le cadre du projet d'extension de l'aéroport de Lille-Lesquin, ont-elles annoncé lundi.

Les associations Nada (Non à l'agrandissement de l'aéroport de Lille Lesquin), Nord nature environnement (NNE), et France Nature environnement Hauts-de-France "ont décidé d'attaquer l'autorisation environnementale" via deux recours déposés dimanche et lundi, a annoncé leur avocate, Me Muriel Ruef, lors d'une conférence de presse.

Un premier recours au fond vise à "faire annuler cette décision" et un second recours en référé (une procédure en urgence) à "suspendre son exécution" très rapidement, en raison de "l'imminence d'un forage-test" qui pourrait débuter en novembre, a-t-elle détaillé.

Si les maires des communes concernées ont refusé d'accorder les permis de construire, ce forage-test, qui vise à étudier la possibilité d'équiper l'aéroport d'un système de chauffage par géothermie, "n'en a pas besoin pour commencer", a-t-elle expliqué.

Selon elle, l'autorisation environnementale est entachée d'illégalité, notamment parce qu'elle "protège insuffisamment la ressource en eau", la nappe de la craie, dont dépend 40% de l'eau distribuée dans la métropole de Lille (MEL).

Cette nappe "est déjà polluée par l'aéroport, selon l'expert hydrogéologue, et on va aggraver cette pollution en imperméabilisant plusieurs hectares" et via des forages, a-t-elle déploré.

Les associations soulèveront aussi devant le tribunal "l'insuffisance de l'étude d'impact et des prescriptions" du préfet, des arguments concernant "la qualité de l'air, la santé humaine, le bruit" ou encore "l'impact du changement climatique sur le projet (qui n'a pas été) étudié".

Me Ruef dénonce un "projet d'un autre âge, à l'heure où 40% du trafic de cet aéroport, ce sont des vols Lille-Lyon, accessibles en train".

"Ce projet est anachronique, inutile, ne répond pas aux attentes des habitants. Notre pétition recueille aujourd'hui 14 000 signatures. Malgré tout, l'Etat veut passer en force", a dénoncé Pascal Verbeke, porte-parole de Nada.

Il a appelé les propriétaires de l'aéroport, la MEL et la Région Hauts-de-France, toutes deux "engagées dans des plans de respect de l'eau, de l'air, de réduction des émissions de gaz à effet de serre", à "reconnaître l'inutilité de ce projet".

"Le gouvernement français a été déjà condamné pour inaction climatique dans la diminution des gaz à effet de serre. Avec Lesquin, on va encore les augmenter", a lancé Alain Vaillant, président de NNE.

Avec AFP.

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