"L'enjeu de cette campagne était d'accompagner la prise de conscience de la population, en montrant qu'il est possible de profiter de la nature tout en prenant soin d'elle", souligne l'organisme public, relevant "le très bon accueil réservé par les usagers aux policiers de l'environnement".
Plages, forêts, abords de cours d'eau... l'Office français de la biodiversité (OFB) avait choisi des espaces naturels "du quotidien" pour mener pendant sept semaines 1 273 opérations au cours desquelles sont effectuées les contrôles.
Une réglementation spécifique
Ces espaces, soumis à une réglementation particulière en raison d'écosystèmes riches et fragiles, attirent chaque été de nombreux visiteurs méconnaissant parfois les risques environnementaux de certains loisirs, souligne l'OFB : pratique du quad, feux de camp risqués, cueillette du génépi...
Avec 294 infractions relevées, dont 24 délits, l'OFB souligne "la bonne connaissance générale de la réglementation et le souci partagé par la majorité des usagers de la nature de ne pas dégrader cet environnement qui leur offre un cadre propice à la détente".
"La qualité des échanges noués sur le terrain témoignent aussi de l'attachement de la population à ces espaces, perçus comme un bien commun", ajoute l'OFB.
La pêche en eau douce illégale, en tête des infractions
Parmi les infractions les plus fréquentes figurent la pêche en eau douce illégale (hors zones autorisées, permis non valables...), les atteintes à des espèces et habitats protégés (cueillette, destructions de nids, perturbation d'animaux...), l'allumage de feu en forêt en zone à risques, la circulation à moteur ou encore le camping non autorisé.
En pleine crise agricole, l'OFB s'est retrouvé l'hiver dernier pointé du doigt par certains syndicats agricoles critiquant les contrôles qu'il réalise.
L'Office avait alors dû défendre son rôle et ses méthodes, justifiant des interventions avant tout basées sur "la pédagogie".
L'OFB compte 3 000 agents, dont 1 700 inspecteurs de l'environnement disposant de pouvoirs de police administrative et judiciaire. A ce titre, ils font respecter les règles en matière d'usage des pesticides, d'arrachage de haies ou encore de respect des arrêtés sécheresse.
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Avec AFP.