En l'espace de 23 ans, l'alouette a perdu plus d'un individu sur trois.
©Sandra Standbridge/Shutterstock
Le chiffre

En 15 ans, les populations d'oiseaux dans les campagnes françaises se sont réduites d'un tiers

En raison notamment de l'intensification des pratiques agricoles, les oiseaux des campagnes françaises disparaissent à une "vitesse vertigineuse", selon deux études récentes du CNRS et du Muséum national d'Histoire naturelle.

Un "niveau proche de la catastrophe écologique". C'est en ces termes que deux études publiées récemment, l'une menée par le CNRS, l'autre par le Muséum national d'Histoire naturelle et rapportées par Le Monde, qualifient le déclin rapide des oiseaux des campagnes françaises, qui ont vu leurs populations fondre en moyenne d'un tiers en 15 ans.

Une "disparition massive" qui coïncide avec l'intensification des pratiques agricoles ces 25 dernières années, précisent les chercheurs. Et notamment la période 2008-2009, qui a marqué "la fin des jachères imposées par la politique agricole commune", "la flambée des cours du blé" et "la reprise du sur-amendement au nitrate permettant d'avoir du blé sur-protéiné". Mais aussi la généralisation des néonicotinoïdes, qui ont entrainé la disparition progressive des insectes dont se nourrissaient les oiseaux.

Résultat : en 23 ans, l'alouette a perdu plus d'un individu sur trois, tandis que les perdrix sont "presque décimées", avec huit individus disparus sur dix. Une tendance qui touche toutes les espèces d'oiseaux et qui devrait encore s'intensifier dans les prochaines années, alertent les chercheurs, pour qui la situation n'est cependant pas encore irréversible, à condition que les acteurs du monde agricole se mobilisent pour "accélérer les changements de pratiques".

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