Des militants d'Attac, Alternatiba, Greenpeace, Extinction Rebellion, L214, Oxfam, ATD Quart Monde, des syndicats Solidaires ou de la CGT se sont retrouvés à partir de midi, samedi 6 novembre, devant la place de l'Hôtel de Ville à Paris sous un grand soleil.
Un peu plus d'un millier de manifestants ont défilé à Rennes, selon la police, mais la mobilisation est restée limitée dans d'autres grandes villes de France, avec quelque 150 personnes à Lille ou une soixantaine à Strasbourg.
A Paris, des portraits géants de plusieurs dirigeants, Joe Biden, Emmanuel Macron, Boris Johnson, Xi Jinping ou encore Jair Bolsonaro ont été déployés "pour mettre la pression sur les gouvernements et pour passer à l'action sans attendre les décideurs", selon les organisateurs.
"On voit bien avec la COP26 (...) que ça n'avance pas assez vite, il y a trop de discours, pas assez d'action", a déclaré le candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot, présent devant l'Hôtel de ville.
On peut gagner la bataille pour sauver le #climat en mettant en œuvre le projet écologiste. Les solutions sont là.
Emmanuel Macron est faible face au lobby du pétrole, il ne prend ni les mesures, ni même les engagements pour lutter contre le dérèglement climatique. #COP26 pic.twitter.com/efKx0DBV2Z— Yannick Jadot (@yjadot) November 6, 2021
Candidat lui aussi présent au rassemblement parisien, l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon a également fustigé "le bavardage écologique" et appeler à une "diplomatie contraignante".
Une banderole "Inactifs à la COP26, mourant.e.s en 2050" a été accrochée aux anneaux olympiques dressés devant l'Hôtel de Ville, alors que Paris doit accueillir les Jeux Olympiques en 2024.
"Responsabilité historique"
Les manifestants, certains venus en famille, ont ensuite sonné "l'alarme climatique" à coup de sifflets et de cris, portés par les percussions d'une batucada, un ensemble jouant de la samba brésilienne. Des pancartes clamaient "Pas de nature, pas de futur", "Justice climatique, justice sociale, tout est lié", "La COP26 lave plus vert" pour dénoncer le greenwashing.
Un climatologue, Jean-Baptiste Sallée, est monté à la tribune à Paris pour alerter sur la "responsabilité historique" de la génération au pouvoir pour prendre des décisions permettant de lutter efficacement contre le changement climatique. Jean-François Julliard de Greenpeace ou encore Roland Sjabere, chef coutumier du village de Prospérité en Guyane, lui ont succédé.
Céleste, 17 ans, tenait à "manifester aujourd'hui", et déplorait l'absence de jeunes à ce rassemblement organisé pendant les vacances scolaires.
"L'écologie ne doit plus juste être un truc d'écolos, elle doit être au coeur de chacune des décisions prises par les dirigeants", a estimé Guillaume Delporte, venu avec ses deux enfants de 9 et 12 ans défiler à Lille.
De Sydney à Paris en passant par Londres, Nairobi ou Mexico, plus de 200 événements étaient prévus samedi dans le monde, avec en point culminant Glasgow où se déroule depuis une semaine et jusqu'au 12 novembre la grande conférence COP26 de l'ONU sur le climat, considérée comme capitale pour l'avenir de l'humanité.
Avec AFP.
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