Depuis le 1er janvier, le tri à la source des biodéchets est généralisé.
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Comment faire pour bien composter ses déchets ?

Alors que les déchets organiques représentent une grande part des ordures ménagères, il est possible de leur donner une seconde vie grâce au compostage. Avec ou sans jardin, plusieurs solutions existent pour fabriquer son compost. Mais une fois équipé, quelles sont les règles à suivre ? Eléments de réponse avec l’ADEME. 

Le compost a tout pour plaire. En plus de produire un engrais 100 % gratuit pour fertiliser la terre , il permet aussi de réduire le volume de la poubelle. "En compostant, on peut réduire d’un tiers nos ordures ménagères mais aussi une partie des déchets verts lorsqu’on a un jardin", indique l’ADEME. Aujourd’hui, les solutions proposées pour s’y mettre sont nombreuses. Pour ceux qui possèdent un jardin, le compostage peut se faire en bac ou en tas. Les autres peuvent installer chez eux un lombricomposteur - des petits vers rouges vont manger, digérer et transformer ainsi des déchets en compost. Certaines collectivités mettent également à disposition des bacs à compost collectifs, à partager avec ses voisins d’immeubles ou de quartier par exemple. Quelle que soit l'option choisie, plusieurs consignes sont à respecter pour réussir son compost. En voici quelques-unes. 

Bien trier ses déchets 

Avant de composter ses déchets, il est important de bien les trier. Epluchures, fanes, marc de café, filtres en papier, pain, laitages, croûtes de fromage, fruits et légumes abîmés, peuvent être mis au compost. Tout comme les déchets de jardin : tontes de gazon, feuilles mortes, tailles de haie, branches, paille, écorces, fleurs fanées. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les déchets de maison à base de matière organique, tels que les mouchoirs en papier, essuie-tout, cendres de bois, sciures, copeaux, papier journal, peuvent aussi être compostés. 

En revanche, à moins d’être broyés ou coupés en petits morceaux, les déchets très ligneux ou durs (grosses branches, os, noyaux, trognons de chou...) doivent être exclus ou ajoutés avec modération, ainsi que les mauvaises herbes car les graines résistent et peuvent germer après utilisation du compost. Pour la viande, il est préférable de la placer au centre du tas, hors d’atteinte des animaux, et en petits morceaux. Même s’ils ne se décomposent pas, les coquillages et les coquilles d’oeufs peuvent apporter des éléments minéraux et leur structure facilite l’aération. Cependant, ils doivent être intégrés avec modération. 

Enfin, plusieurs déchets sont à bannir absolument : produits synthétiques non biodégradables (verre, métaux, plastiques, tissus, contenu des sacs d’aspirateur...), couches-culottes, sacs plastiques ou encore produits chimiques (huile de vidange, bois vernis ou peints). 

Mélanger les déchets entre eux 

Pour que la dégradation des déchets se passe bien, il faut mélanger différents types de déchets entre eux, en les brassant ou en les disposant en couches alternées. Il est notamment conseillé de mélanger les déchets humides, essentiellement ceux de la cuisine, et des déchets secs (feuilles mortes, pailles, déchets de la maison), ainsi que les déchets carbonés (tailles, branches, paille...) et des déchets azotés (déchets de cuisine, tontes de gazon...) 

Aérer le compost 

Il est conseillé de réaliser un brassage régulier au début du compostage puis au moins une fois par mois, à l’aide d’un aérateur de compost. Cette opération est essentielle car les micro-organismes utiles au compostage ont besoin d'oxygène. 

Surveiller l’humidité 

Si l’humidité est trop importante, l’aération sera empêchée. Par conséquent, le compostage sera freiné et des mauvaises odeurs pourraient se dégager. Pour déshumidifier le compost, il est possible de le mélanger avec du compost sec ou de la terre sèche. A l’inverse, l’absence d’humidité peut être néfaste car les déchets peuvent devenir trop secs et ne plus se dégrader car les micro-organismes meurent et le processus s’arrête. Il est alors nécessaire d’arroser le compost.  

Pour s’assurer d'un bon équilibre entre sécheresse et humidité, il est recommandé de surveiller régulièrement son compost, notamment au moment de l’apport de nouveaux déchets.  

Envie d’aller plus loin et de comprendre quand et comment intégrer le compost dans votre jardin ou dans vos plantes en pot ? Consultez ici le guide de l’ADEME, intitulé "Comment réussir son compost ?" 

En partenariat avec l’ADEME.

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