Statues moaï géantes de l'île de Pâques
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Chili : face au tourisme de masse, l'île de Pâques impose de nouvelles règles aux visiteurs

À partir du 1er août, la loi qui renforce la régulation du tourisme sur l'île de Pâques entre en vigueur. Afin de préserver le territoire et la culture des Rapa Nui qui subissent les conséquences sociales et environnementales du tourisme de masse, les visiteurs ne pourront pas séjourner sur l'île au-delà de 30 jours.

De nouvelles règles relatives à la régulation des entrées et sorties sur l'île de Pâques sont désormais appliquées, rapporte l'AFP. Cette nouvelle loi, adoptée en mars par l'administration de l'île, limite le séjour des visiteurs - étrangers et venant de la partie continentale du Chili - à 30 jours maximum. Auparavant, ils étaient autorisés à rester 90 jours sans visa ni permis spécial. Cette mesure impose également aux touristes de se présenter à l'arrivée munis d'une réservation d'hôtel ou d'une invitation chez un résident autochtone de l'île. La capacité d'accueil maximum est encore à déterminer.

Cette stricte régulation est destinée à protéger la minuscule île (161,8 km²) des conséquences du tourisme de masse, telles que l'expansion de l'immobilier, la pression subie par les services locaux et la fragilisation de l'environnement. La gestion des déchets en pâtit également : selon Maria Gutierrez, conseillère environnementale du gouvernement local, il y a dix ans, l'île produisait 1,4 tonne de déchets par an et par habitant, contre 2,5 tonnes aujourd'hui, avec une population qui recycle très peu.