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Environnement

Neuf associations portent plainte contre l'Etat et réclament le retrait du marché de 14 pesticides

Une plainte contre X et contre l'Etat ont été déposées ce 1er décembre au pôle santé du Parquet de Paris, portées par neuf associations. Elles réclament le retrait du marché de 14 herbicides jugés toxiques, ainsi que la condamnation des responsables. 

Neuf associations, deux plaintes, 14 produits dans le viseur. Le groupement d'ONG, Campagne Glyphosate France, Générations Futures, Nature & Progrès, Intelligence Verte, PIG BZH, ZEA, Bio Cohérence, Combat Monsanto et Agir pour l’environnement, a déposé plainte mardi 1er décembre contre l'Etat pour carence fautive. Puis, contre X pour fraude à l’étiquetage, mise en danger de la vie d’autrui et atteinte à l’environnement. Les associations concernées ont également lancé une campagne citoyenne baptisée "Secret toxique", dans laquelle elles demandent le retrait du marché de 14 pesticides et la condamnation des responsables. 

En cause, de "l’arsenic, des métaux lourds et d’autres substances toxiques cancérogènes de la famille des HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques) non déclarés sur les étiquettes", que contiendraient ces produits. C'est en tout cas ce qu'affirme l'étude signée par Gilles-Eric Séralini et Gérald Jungers, parue en octobre 2020 dans la revue Food and Chemical Toxicology, sur laquelle se basent ces plaintes déposées auprès du pôle santé du tribunal judiciaire de Paris. Les 14 herbicides mis en cause sont pourtant présentés comme des alternatives au glyphosate, précisent les associations. Le problème, c'est que seul le principe actif déclaré des produits "donne lieu à une évaluation sur sa toxicité à long terme". "Les chercheurs dénoncent une fois de plus les méthodes d’évaluation des pesticides. L’étude démontre de dangereuses failles dans les systèmes d'évaluation des pesticides utilisés en France et en Europe", avancent les associations. 

Retrait du marché et condamnation

Soutenues "par des milliers de citoyens", les plaignantes réclament le retrait "pur et simple" de ces produits et ce, "dans les meilleurs délais". Elles espèrent dans le même temps obtenir la condamnation des responsables donnant lieu à une remise en cause "des systèmes d'évaluation des pesticides au niveau français et européen". "Pour apprécier correctement les risques liés à l’utilisation des pesticides, la réglementation européenne reconnaît depuis 2009​ la nécessité d’une évaluation portant sur la composition complète. Ce travail n’a apparemment pas été fait pour ces 14 pesticides puisque seul le 'principe actif' et quelques autres substances inoffensives sont déclarées sur les étiquettes".

"Les scientifiques n’ont pu analyser la composition complète que de 14 produits​ : combien d’autres, utilisés tous les jours, contiennent des substances chimiques cachées, et pourtant déjà reconnues dangereuses pour la santé humaine et la biodiversité ?", concluent les associations. 

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