"À Angoulême, un produit cancérigène repéré dans les sols il y a plusieurs années remonte à la surface"; "À Nanterre, le RER A ventile ses particules fines sur les riverains"; "Dans l'Aube une prison rejette médicaments et matières fécales dans un ruisseau baptisé 'la Merdeuse'"... Telles sont les trois premières enquêtes menées par France Info dans le cadre de son appel à signalements baptisé #AlertePollution.
Les Français sont invités, depuis le 3 décembre dernier - date du lancement de la COP24 - à signaler la présence de décharges sauvages, de déchets industriels abandonnés, ou de rivières polluées par exemple, qu'ils observent dans leur environnement. Chacun de ces signalements peut donner lieu à des enquêtes ou des reportages. Plus de 1700 témoignages ont déjà été recensés. La quatrième enquête, publiée le 20 décembre, concerne la présence de décharges sauvages d'amiante - matériau toxique - sur le territoire français, évoquée dans une trentaine de signalements.
"Ces dépôts laissés à ciel ouvert causent de graves problèmes de santé", indique à France Info Adeline Gerritsen, vice-présidente de l'association Organe de sauvetage écologique. Parmi les villes concernées : Aix-en-Provence dans les Bouches-du-Rhône, Saint-Maixent-sur-Vie en Vendée, Fontaine-Chaalis dans l'Oise, Bonnétable dans la Sarthe, Limours-en-Hurepoix dans l'Essonne, Vinça dans les Pyrénées-Orientales, Lyon dans le Rhône, Saint-Sauveur en Haute-Garonne, Bédarrides dans le Vaucluse, ou encore Beuvange-sous-Saint-Michel en Moselle. Un reportage à découvrir ici. Ces enquêtes participatives dureront autant que nécessaire, précise France Info.