En Europe, le réchauffement est deux fois plus rapide que la moyenne mondiale.
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Environnement

40°C, un seuil de moins en moins symbolique en France

Il y a encore un demi-siècle, atteindre les 40°C en France était exceptionnel. Mais cette barre symbolique est dépassée de plus en plus fréquemment et de plus tôt dans la saison, symbole du changement climatique qui multiplie les vagues de chaleur.

Record de précocité pour la France métropolitaine (hors Corse), ce seuil a ainsi été atteint dès jeudi après-midi à St-Jean-de-Minervois, dans l'Hérault. Et Météo-France prévoit des températures jusqu'à 42°C d'ici la fin de cette vague de chaleur ce week-end. Encore loin malgré tout du record absolu de 46°C pour la France métropolitaine enregistré le 28 juin 2019 à Vérargues (Hérault).

De plus en plus fréquent

Selon Météo-France, le seuil de moins en moins symbolique des 40°C n'avait été dépassé qu'une fois dans les années 1960 et une fois dans les années 1970. Dans les deux décennies suivantes, cette température encore rare est devenue plus fréquente. Et dans un monde qui subit les effets de plus en plus visibles du réchauffement climatique, le XXIe siècle a vu les choses s'accélérer. Depuis 2008, au moins une station de mesure dépasse les 40°C chaque année (sauf en 2014). Et les étés 2019 et 2020 ont vu un véritable festival de 40°C, avec une extension vers le nord du pays. Et même en 2021, été le plus frais depuis 2014, le mercure a localement dépassé cette barre.

Ces pics s'insèrent dans un ensemble qui montre sans conteste l'impact du réchauffement de la planète sur la météo estivale de l'Hexagone. En témoigne le seuil des 35°C franchi à répétition chaque été ou encore le Top 30 des journées estivales les plus chaudes depuis 1947 dont 26 ont eu lieu depuis 2000, 14 depuis 2010. Et ce n'est que le début. Etant donné les projections des modèles climatiques, cette répétition des 40°C risque de n'être qu'un avant-goût des décennies à venir qui vont connaître une multiplication et une intensification des canicules.

Quelle que soit l'évolution des émissions de gaz à effet de serre, le nombre de jours de vagues de chaleur ou de canicules va augmenter en France : doublement d'ici la fin du siècle dans un scénario optimiste, multiplication par 3 ou 4 si le rythme actuel des émissions se poursuit, selon Météo-France. Ce phénomène sera exacerbé dans les régions les plus chaudes (Méditerranée, vallées du Rhône et de la Garonne). Et les nuits tropicales (où la température ne descend pas sous les 20°C), aujourd'hui quasi inconnues dans le Nord de la France pourraient y devenir régulières même en cas de baisse des émissions.

Avec AFP.

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