Interrogés par la Direction générale des entreprises (DGE) sur les "thématiques de travail prioritaires" du prochain exécutif européen, "76% des répondants attendent des politiques européennes qu'elles assurent l'autonomie stratégique et le leadership technologique de l'Union européenne" (UE).
Les trois quarts des entreprises ayant répondu appellent la Commission à "faire évoluer les méthodes de conception des politiques publiques", 64% l'invitent à "accompagner la transition vers une économie circulaire, sobre, décarbonée et respectueuse de la biodiversité" et 60% souhaitent qu'elle se concentre "sur la mise en œuvre des législations existantes en les simplifiant".
Des réponses alignées pour certaines avec les priorités du président Emmanuel Macron, qui insiste régulièrement sur le besoin de renforcer l'indépendance de l'Europe vis-à-vis des Etats-Unis et de la Chine et a chargé son gouvernement de préparer un projet de loi pour simplifier les formalités administratives des entrepreneurs.
"La consultation menée par la DGE confirme l'attente d'une Europe qui simplifie et qui protège nos entreprises", affirme le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire, cité dans un communiqué de Bercy accompagnant le sondage. Pour la DGE, "en appelant à la simplification des normes et des procédures, les répondants aspirent à dépasser l'image administrative de l'Union européenne au profit d'une institution avant tout porteuse de valeurs et de vision de long terme".
Un rapport ambivalent des entreprises avec l'UE
Menée en ligne de novembre à décembre 2023 et nourrie par plus de 1.300 propositions émanant de 86 entreprises et 51 fédérations professionnelles, la consultation de la DGE souligne le rapport ambivalent des entreprises avec l'UE.
Selon les témoignages recueillis, les entrepreneurs la jugent à la fois "efficace en période de crise sanitaire", comme lors de la récente pandémie de Covid-19, mais "déconnectée de la réalité économique et scientifique" et source de "trop de contraintes".
Près des trois quarts des entreprises qualifient de "faible" ou "modéré" leur niveau de connaissance des enjeux européens. Quant aux réglementations européennes, elles contribuent certes à "protéger l'activité de nos usines françaises et européennes", se félicite une entreprise. Reste que le droit européen n'est souvent "pas appliqué uniformément", voire pas appliqué du tout par certains Etats membres, déplore un sondé.
Avec AFP.
Vous avez apprécié cette information ? Abonnez-vous à notre newsletter en cliquant ici !
Pour aller plus loin, découvrez l’intégralité de notre magazine Investir Durable #14 : "L'ISR sur les principales classes d'actifs"
Au sommaire : dossier, analyses, entretien, mode d’emploi et décryptages... 84 pages pour explorer le déploiement de stratégies d’investissement responsable au sein de quelques-unes des principales classes d’actifs accessibles aujourd'hui aux particuliers.
Retrouvez aussi le dossier en ligne d'Investir Durable #14, le magazine sur la finance durable et l'investissement socialement responsable (ISR).
Cliquez ici pour télécharger votre magazine Investir Durable.
#TousActeurs