En tout, une cinquantaine de projets seront dévoilés ou confirmés.
Plus de 200 patrons des cinq continents sont attendus au château de Versailles sur le thème "France, terre de créativité", pour rencontrer les membres du gouvernement français et le président Emmanuel Macron, et discuter de futurs investissements en France ou en annoncer.
Pour la 6e année consécutive, la France a été sacrée cette année premier pays européen en termes d'investissements étrangers par le baromètre EY, avec 1.025 projets, un nombre toutefois en baisse (de 14%), comme pour les autres pays du podium.
Après les 15 milliards d'euros de l'édition 2024, un record de 20 milliards d'euros d'investissements nouveaux sera dévoilé, a indiqué dimanche l'Elysée, comme l'avait annoncé Emmanuel Macron dès vendredi à la presse quotidienne régionale.
"Ça participe du redéveloppement, du redéploiement d'une puissance industrielle française", s'est félicité lundi sur RTL le ministre de l'Economie Eric Lombard.
Parmi ces projets nouveaux, un investissement de 6,4 milliards d'euros de l'américain Prologis, pour la construction de centres de données et d'entrepôts, et la confirmation par MSC Croisières d'une commande de deux navires aux chantiers de Saint-Nazaire pour 3,5 milliards d'euros.
Centres de données et IA à l'honneur
Des annonces bienvenues en pleines discussions sur les droits de douane américains, alors que les Etats-Unis eux-mêmes font tout pour attirer les investissements étrangers.
Les patrons américains représenteront cette année 19 % des dirigeants présents à Choose France et les patrons européens, 40 %. Les fonds souverains du Golfe seront aussi très présents.
L'autre volet des annonces attendues concerne les premières concrétisations des quelque 109 milliards d'investissements en France dans le domaine de l'intelligence artificielle promis en février lors d'un vaste sommet sur l'IA.
Ainsi, le canadien Brookfield confirmera investir 10 milliards d'euros pour un site à Cambrai (Nord). L'américain Digital Realty scellera ses engagements pour des data centers à Marseille et Dugny (Seine-Saint-Denis), pour 2,3 milliards.
Un autre projet autour de l'IA, avec le fonds d'investissement émirati MGX, devrait aussi être confirmé, pour l'établissement d'un campus IA en Ile-de-France.
La France, remarque l'Elysée, est grâce au nucléaire, énergie décarbonée, un "paradis énergétique" pour des structures d'IA voraces en électricité.
Cette année, Choose France attirera aussi des capitaux pour l'économie circulaire, notamment le recyclage textile, la mobilité décarbonée, ou le cinéma et l'audiovisuel.
Les géants mondiaux, comme Amazon, Mars, Ikéa ou Netflix, Ferrero ou GSK, lanceront tous de nouveaux investissements en France. Tandis que la fintech britannique Revolut a déjà dévoilé lundi un milliard d'euros d'investissement avec la création son nouveau siège social pour l'Europe de l'ouest à Paris.
Le judoka multi-médaillé d'or Teddy Riner sera l'invité d'honneur de la séance plénière.
"Pognon de dingue"
Emmanuel Macron, pour sa part, tiendra une table ronde avec des chefs d'entreprise sud-coréens, deux autres sur l'intelligence artificielle et la transition énergétique.
Il recevra le magnat mexicain Carlos Slim, Stella Li du constructeur de voitures électriques chinois BYD et le directeur général du saoudien Qiddiya, avant un "dîner de travail" sous les ors du château.
Il effectue quatre déplacements en amont et en aval du sommet. Avant de se rendre à Versailles, il est ainsi attendu lundi dans la Meuse (est) à l'usine de bus électriques Daimler de Ligny-en-Barrois, où l'entreprise allemande devrait annoncer un nouvel investissement en France.
Dimanche, Emmanuel Macron a posté sur X une vidéo montrant une succession de patrons de grandes entreprises étrangères - Coca Cola, Merck, Disney ou Procter & Gamble - annonçant leurs investissements à de précédentes éditions de Choose France.
La vidéo est ponctuée de bruits de tiroir-caisse, et on entend Emmanuel Macron prononcer son expression "un pognon de dingue" - employée en 2018 pour parler des dépenses sociales, ce qui lui avait valu des critiques - pour qualifier ces annonces, qui ont représenté 47 milliards d'euros depuis 2017. "On continue?", engage-t-il.
Avec AFP.