Entre 400 et 800 millions d'emplois dans le monde pourraient être impactés par l'automatisation d'ici à 2030.
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Est-ce que les entreprises licencient les humains pour embaucher des robots intelligents ?

Est-ce que les entreprises remplacent les humains par des robots intelligents ? Découvrez les impacts de l'automatisation sur le marché du travail, les risques pour l'emploi et ce que cela signifie pour l'avenir des professions.

L'automatisation et l'intelligence artificielle (IA) ne sont plus des idées futuristes ; elles transforment rapidement le marché du travail. L'une des questions qui se posent aux entreprises et aux travailleurs est de savoir si cette transformation conduira inévitablement au licenciement massif d'employés humains pour embaucher des robots de plus en plus sophistiqués, capables de "penser" et d'effectuer des tâches complexes.

Ces dernières années, nous avons constaté une augmentation significative de l'adoption de l'automatisation et des technologies d'IA dans divers secteurs. Des chatbots qui servent les clients 24 heures sur 24 aux algorithmes qui optimisent les chaînes d'approvisionnement, en passant par les robots qui effectuent des tâches répétitives sur les chaînes de production, la présence de ces technologies est indéniable.

L'essor des robots « pensants »

Le rapport de McKinsey & Company « Jobs lost, jobs gained : Workforce transitions in a time of automation », publié en novembre 2017, estime qu'entre 400 et 800 millions d'emplois dans le monde pourraient être impactés par l'automatisation d'ici à 2030.

Selon EpocaNegocios, l'étude a analysé 800 professions dans 46 pays, couvrant environ 90 % du Produit Intérieur Brut (PIB) mondial, et a conclu que jusqu'à un tiers des professions actuelles pourraient être automatisées au cours de cette période.

Dans le secteur du service client, des plateformes basées sur des modèles linguistiques avancés permettent de répondre à des questions complexes et de simuler des interactions humaines avec un réalisme impressionnant. Les rapports de Zendesk indiquent des gains de productivité significatifs après l'adoption de ces technologies.

Dans le domaine de l'analyse de l'information, par exemple, de nouveaux algorithmes traitent des ensembles massifs de données en une fraction du temps précédent, révélant des tendances et permettant des prévisions stratégiques. Le secteur financier et le marché de la publicité ont déjà adopté ces solutions, les entreprises rapportant des processus de prise de décision plus rapides et mieux informés, comme l'a souligné la Harvard Business Review.

L'automatisation des tâches administratives est un autre facteur de transformation. Des systèmes spécialisés prennent en charge des activités répétitives telles que la saisie de données, le traitement de documents et la rédaction de rapports, permettant ainsi aux équipes humaines de se consacrer à des tâches plus complexes. Dans ce contexte, des outils tels que modifier PDF, qui permettent d'adapter et de modifier rapidement les documents, facilitent l'intégration des processus automatisés aux besoins spécifiques de chaque entreprise.

Remplacement des humains par des robots

En 2023, Klarna, une société de paiement suédoise, a licencié 700 agents du service client pour embaucher des robots intelligents. Mais le plan n'a pas donné les résultats attendus : les coûts n'ont pas diminué comme prévu et la qualité du service s'est dégradée. L'entreprise a fini par reculer et a recommencé à embaucher, en se concentrant désormais sur le télétravail et sur des profils plus flexibles, tels que les étudiants et les habitants de régions éloignées.

Ce cas démontre une erreur courante : l'adoption précipitée de l'automatisation, sans considérer les limites de la technologie et l'importance du contact humain, en particulier dans le service à la clientèle.

Impact global sur l'emploi

Nous sommes encore loin d'un scénario où les machines remplaceraient complètement les travailleurs humains, mais les effets de l'automatisation sont déjà visibles. Plusieurs secteurs suppriment des emplois tout en redéfinissant les profils professionnels dont ils ont besoin.

Le rapport « The Future of Jobs 2023 » du Forum économique mondial révèle des chiffres inquiétants : la transition verte et les avancées technologiques pourraient créer 69 millions d'emplois d'ici à 2027, affirme le Weforum, mais l'automatisation devrait supprimer 83 millions d'emplois au cours de la même période. Le résultat serait une perte nette de 14 millions d'emplois.

Les usines automatisées avec des robots industriels, les centres d'appel adoptant des systèmes numériques et les départements de traitement des données sont parmi les plus touchés. Dans ces secteurs, la demande de travailleurs occupant des fonctions opérationnelles et répétitives diminue rapidement, tandis que la demande de professionnels possédant des compétences plus spécialisées augmente.

Par conséquent, des ressources telles que les systèmes de gestion intelligents, les plates-formes automatisées et même des solutions simples telles que modifier pdf pour apporter des modifications rapides aux documents montrent comment la technologie touche même les tâches les plus banales.

Possibilités pour l'avenir

La transition vers une économie basée sur l'IA nécessite des politiques qui encouragent la formation des travailleurs et l'accès à la technologie. L'Europe a déjà fait un premier pas avec le « Artificial Intelligence Act », qui établit des règles pour l'utilisation éthique de cette technologie et la protection des citoyens.

Mais il ne faut pas tout faire dépendre uniquement du gouvernement. Les entreprises, les universités et les organismes publics doivent collaborer pour veiller à ce que l'embauche de robots intelligents soit utilisée de manière équitable et bénéficie à un maximum de personnes.

Cela implique d'investir dans l'éducation, la formation professionnelle et la protection des personnes affectées par l'automatisation. Ce n'est qu'ainsi qu'il sera possible de réduire les risques et de profiter des avantages que l'intelligence artificielle peut apporter.

Contenu partenaire. La rédaction d’ID n’a pas participé à la production cet article.