Pour rappel, selon ce baromètre, sur la période 2020-2023, les montants investis par le capital-investissement dans la transition énergétique et écologique en France ont été multipliés par quatre. "Après cette croissance exceptionnelle, 2024 marque une inflexion avec 2,4 Md€ investis", précise-t-on.
Selon les résultats, le capital-investissement, incluant les infrastructures, reste toutefois un acteur clé de la transition écologique et énergétique, même s'il est en recul par rapport au record de 2023, marqué par l’opération exceptionnelle de Verkor (830 M€). Avec 150 opérations, il atteint même son deuxième plus haut niveau historique.
Trois opérations majeures en 2024 sont ainsi recensées. Il s'agit d'Electra (série B de 304 M€ auprès de PGGM, Eurazeo, Rive Private Investment, 574 Invest, Serena, Bpifrance). Également de Valorem (200 M€ investis par AIP Management, Idia, CAAP Energies, Grand Sud-Ouest Capital, IRDI Capital Investissement, et Bpifrance). Et enfin d'HysetCo (200 M€ levés auprès de Hy24, Eiffel Investment Group et Raise).
Plusieurs secteurs phares
Malgré le contexte économique incertain, les auteurs du baromètre relèvent qu'en 2024, les énergies renouvelables, la mobilité, l’hydrogène et l’efficacité énergétique demeuraient des secteurs privilégiés par les investisseurs.
"Si les premiers tours et le capital-innovation conservent leur dynamisme, le capital-développement ralentit, freiné par une baisse des opérations de grande envergure", est-il aussi pointé.
Malgré un contexte économique tendu, la transition énergétique continue d’attirer des investissements solides. Le retrait des levées de fonds en 2024 était attendu après trois années de très forte croissance. Mais avec 150 opérations, le capital-investissement, conscient des enjeux de décarbonation, reste un moteur essentiel de la transformation énergétique et écologique."
-Bertrand Rambaud, Président de France Invest
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À noter enfin que ce recul ne se limite pas à la France. Sur l’ensemble de l’Union européenne, les montants investis ont chuté, passant de 11,6 Md€ en 2023 à près de 9 Md€ l’année dernière.
"La bonne tenue des opérations dans des secteurs à sous-jacents infrastructure, tels que l’énergie, la mobilité tout comme les nombreuses opérations de premiers tours permettent de rester confiants, a indiqué pour sa part Sophie Paturle, co-Présidente de la Commission Industrie & Transition Ecologique de France Invest, par voie de communiqué. Nous comptons sur l’UE son ambitieux 'cleantech industrial deal' pour renforcer le soutien aux filières stratégiques et structurer un cadre incitatif pour garantir la compétitivité du secteur."