Le graffeur, Mohammad Abrash, devant son université repeinte par lui-même, à Tripoli.
©Raphaëlle Moreau/L'Orient Le Jour
ID d'ailleurs

Liban : du street-art sur les murs abîmés par la guerre

À Tripoli, au nord du Liban, un jeune street-artiste engagé redécore les murs de sa ville abîmés par les conflits armés qui ont marqué la région.  

Redonner de la couleur aux rues de Tripoli, c’est le quotidien de Mohammed Abrash. Jeune street-artiste libanais et étudiant en ingénierie, il s’est lancé l’année dernière dans un projet d'embellissement des murs de la ville abandonnés, criblés par les balles et marqués par la guerre.

Redécorer les écoles, puis redécorer chaque quartier

À l’origine le projet visait à promouvoir l'éducation en redécorant les écoles de la ville. Mais le graffeur a voulu faire plus. "Nous avons voulu effacer les dégâts causés par la guerre et redonner une seconde vie à Tripoli" a-t-il expliqué au quotidien libanais, L’Orient le Jour. Son projet a rapidement été repéré, il a ainsi reçu le soutien financier de la banque libanaise SGBL pour l'étendre.

Mohammed Abrash est une star locale. À ce jour, une quarantaine d'écoles de Tripoli sont passées sous les coups de pinceau du jeune graffeur, et aucun quartier n'a été laissé de côté. Mais il ne compte pas s'arrêter là et entend bien sillonner d'autres villes du pays muni de ses bombes de peinture et ses pochoirs.