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Education/Citoyenneté

La solidarité au programme des bonnes résolutions

Les groupes coopératifs ont tendance à mieux survivre. Abeilles, fourmis ou lions en sont l'exemple.

En ce début d'année, l'heure est aux bonnes résolutions. Et si nous partions du bon pied ? Problème, on sait que l'exercice reste éphémère.

Emportés par de nouvelles contraintes, nous voilà bien vite exempts de nos propres engagements. En pareil cas, c'est l'autre le coupable. C'est lui qui conduit à l'escalade, au conflit, au mal-être. La loi de la jungle s'impose comme une évidence, Darwin avait tout compris !

L'entraide pour mieux survivre

Il serait injuste de conclure ainsi car, si Darwin a révélé l'idée de « sélection naturelle », en soulignant l'avantage du plus fort, il constate également que les groupes coopératifs ont tendance à mieux survivre.

C'est cette dernière idée que le biologiste Pablo Servigne a développé dans son récent livre « L'entraide, l'autre loi de la jungle » (éditions Les liens qui libèrent). Après nous avoir rappelé la solidarité admirable des abeilles, les capacités de compassion propres à de nombreux primates ou le sens social des cétacés, l'auteur identifie trois types d’entraides : la coopération, lorsque, par exemple, des lionnes chassent en groupe (une lionne toute seule manquerait singulièrement d'efficacité) ; l'altruisme, qui se traduit par le sacrifice au bénéfice d'une collectivité (des abeilles « gardiennes » peuvent interdire l'entrée de la ruche en donnant leur vie) et enfin le mutualisme lorsque deux espèces s'entraident (l'acacia qui abrite les fourmis tandis que ces dernières le protègent en retour) en sont l'illustration.

Ainsi donc, l'entraide serait plus épanouissante que l'autolâtrie. Ce constat qui pourrait nous aider à tenir nos engagements, n'a finalement rien de novateur. Six siècles avant Jésus Christ, Bouddha affirmait : « le bonheur est né de l'altruisme et le malheur de l’égoïsme.. ». Quoi qu'il en soit, bonne année !