30 juin

FERTILE - exposition de photographies de Rachel Lévy

©Rachel Lévy
Château de la Roche-Guyon, 1 rue de l’Audience
La Roche-Guyon, 95780

Photographe indépendante collaborant à de nombreux magazines, Rachel Lévy poursuit depuis ces dernières années un travail plus artistique inspiré par les fleurs, la faune, la nature sous des formes diverses et le plus souvent inattendues ! C’est dans le cadre d’une résidence en 2018 au château de La Roche-Guyon que Rachel Lévy a tourné son regard vers la terre nourricière et vivante du potager-fruitier du château.

Du 23 mars au 30 juin 2019, la photographe présentera une douzaine de photographies de grands formats montrant un regard différent sur cette terre fertile née du travail du jardinier et plus particulièrement du compost qu’il enrichit de débris de végétaux et de fleurs.

La palette végétale du photographe

Ce potager historique de près de 4 hectares reconstitué selon son plan d’origine du XVIIIème siècle est labellisé « jardin remarquable ». Il associe un jardin de légumes et un jardin fruitier dans lequel une grande diversité de légumes, fruits et fleurs sont cultivés sans aucun pesticide ni produit chimique. Végétaux, micro-organismes, insectes, oiseaux, en constante interaction, créent un écosystème naturel. L’humus généré par les multiples débris de végétaux et par l’action des auxiliaires génère une terre vivante et fertile. Depuis 2013, grâce à cette approche et au travail des jardiniers du château de La Roche-Guyon et ceux issus du chantier d’insertion, la production du potager-fruitier est certifiée AB (Agriculture Biologique).

Le compost, c’est la vie !

Comme l’explique Rachel Lévy, “ma première idée tournait autour de la cosmologie, le compost comme univers. Mais les premières photos n’étaient guère concluantes : tout était sombre et triste, manquant de contraste et de lumière. Je tente alors une nouvelle approche, comme si les débris organiques du jardin avaient été déposés sur une table lumineuse. J’inverse simplement les noirs et blancs, tout en défendant les couleurs”.

Le résultat se révèle très graphique, presque onirique. On ne réalise pas immédiatement que ces entrelacs de végétaux sont des débris jonchant un sol originellement noir, et non des buissons lumineux, à la fois étranges et familiers. Rachel Lévy raconte que “l’inversion de l’ombre et la lumière évoque le renouveau (la lumière, c’est la vie) et l’essence-même du compost : ce qui va se décomposer est aussi nourriture et source de renaissance.”

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