Une pomme sur dix est rejetée des circuits de distribution classiques.
©Tommy Lee Walker/Shutterstock
Conso

Qu'est-ce que l'autocueillette ?

Alors que la saison des pommes bat son plein dans les vergers français, l’autocueillette séduit de plus en plus de familles ces dernières années. Zoom sur cette pratique venue du Québec.

L’autocueillette consiste à se rendre chez le producteur et à cueillir soi-même les pommes de son choix. Il s'agit d'une tradition québécoise qui remonte aux années 70. En manque de main d'oeuvre, les pomiculteurs ont décidé d'ouvrir les portes de leurs vergers aux familles. Depuis, cette pratique a fait des adeptes. Chaque année, des autocueillettes ont lieu aux quatre coins du Québec. Pour participer à cette activité, il faut ramener son propre contenant et parfois même ses instruments (sécateur ou couteau) pour cueillir les pommes de son choix lors de sa balade dans le verger. Il y est possible d’y récolter des pommes fraiches et de saison comme la Belchard, la Jonagold ou la Melrose.

 

La tradition de l'autocueillette des pommes au Québec

Vivre un moment de partage

De quoi faire saliver les papilles, comme le confie Riad, un jeune étudiant de 21 ans qui vit à Montréal. Il a pu se rendre à une autocueillette organisée au verger Richard Legault situé à Saint Joseph du Lac, le 18 septembre dernier. Il raconte :

Cela donne envie de manger des pommes, de consommer ce que l'on a cueilli. Il y a ce côté physique qui est satisfaisant. C'est toi qui as cueilli ta pomme à l'arbre. Quand je vais au supermarché, j'achète des pommes et je peux ne jamais les toucher."

La cueillette constitue un temps d’apprentissage ludique où l'on peut découvrir d'où vient la pomme et comment elle est récoltée au sein du verger. Par exemple, pour savoir si une pomme est mûre, elle doit se détacher de la branche lorsqu’on la tourne d’un quart sinon il est préférable de la laisser à un autre cueilleur.

Cette sortie en plein air constitue également une parenthèse bucolique pour les familles urbaines qui ne bénéficient pas de ce cadre de vie au quotidien. "C’était l’occasion de voir ma tante que je ne vois pas très souvent et de passer du temps avec ma famille", note Riad.

Favoriser le circuit court

Une fois son sac rempli et sa balade terminée, il faut se rendre à la pesée et régler son panier de fruits frais. S’intégrant dans une logique de circuit court, les prix des pommes sont cassés par rapport aux prix de vente en grande distribution, car ils ne contiennent pas le prix de la main d’œuvre ni du transport. Il faut compter en moyenne entre 80 centimes et 1 euro 70 centimes pour un kilo de pommes en autocueillette.

Cette pratique permet de recréer du lien social entre le producteur et le consommateur qui s’est fortement délité avec la démocratisation des grandes enseignes alimentaires. Au cours d’une visite au verger, le producteur saura répondre aux interrogations concernant l’histoire de la pomme et de sa récolte. Il partagera également son savoir-faire au cours de la présentation de produits maison à base de pommes pour les plus gourmands.

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