L'Anses annonce travailler sur le Nutriscore des produits ménagers.
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Produits ménagers: un étiquetage en fonction des risques à l'étude

Un Nutriscore qui indiquerait à quel point un produit ménager est dangereux pour la santé et l'environnement. C'est la proposition formulée mercredi par l'Agence de sécurité sanitaire, alors que ces produits contiennent souvent des substances potentiellement dangereuses.

"Les produits ménagers que nous utilisons au quotidien peuvent contenir des substances potentiellement toxiques pour la santé et l'environnement", résume dans un communiqué l'Anses.

Les produits visés sont, par exemple, des lessives ou des liquides vaisselles, mais aussi des insecticides. La réglementation interdit l'usage de certaines substances dangereuses – tels que perturbateurs endocriniens, cancérogènes... – mais pour d'autres, elle n'en proscrit l'usage qu'au-delà d'un certain seuil.

"Il est donc possible de les trouver en plus faible quantité dans ces produits", rappelle Pauline Guillou, chercheuse à l'Anses, dans le communiqué.

Cette situation rend peu lisible pour le consommateur le degré de risque auquel il est exposé. C'est dans cette optique que l'Anses, saisie sur le sujet par l'État voici trois ans, a finalement rendu un travail qui propose un système d'étiquetage.

Reprendre le modèle du Nutriscore

Celui-ci rappelle l'emblématique Nutriscore. Il classerait en effet les produits ménagers de "A" à "E" en fonction de ses risques pour la santé et pour l'environnement ; il y aurait donc deux scores affichés.

Pour établir ce classement, l'Anses a testé deux méthodologies. L'une est plutôt axée sur les substances considérées séparément, l'autre sur le produit pris dans son ensemble. Elles semblent donner des résultats assez proches.

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Dans les deux cas, une majorité des produits testés obtiennent le pire score, mais l'Anses appelle à rester prudent sur les conclusions à en tirer, car elle n'a fait ses expériences que sur un faible nombre d'échantillons.

"Il est difficile de savoir si les scores obtenus avec les produits testés correspondent à ceux de l'ensemble des produits ou si elle est le reflet de l'échantillonnage", admet l'agence qui appelle à tester plus largement ses méthodes.

Reste désormais à savoir si l'État suivra l'avis de l'Anses : "il appartiendra aux ministères à l'origine de la saisine de retenir une approche pour catégoriser les produits et choisir le type d'affichage à apposer sur ceux-ci", prévient l'agence.

Avec AFP