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Poids carbone, utilisation de matières premières : ces objets que l’on utilise peu et qui pèsent lourd sur la planète 

Du canapé au ballon de foot, 2,5 tonnes d’objets en tous genres peuplent nos maisons. Mais si l’on considère le poids des matières premières qu’il a fallu mobiliser pour les produire, ce chiffre grimpe à 45 tonnes. 

Un cadeau de Noël dont on ne sait que faire, un article en promo acheté lors des dernières soldes dont on n’avait pas vraiment besoin, des gadgets offerts aux enfants dans certains restaurants... Au fil des années, on accumule tout un tas de choses inutiles dans nos maisons : selon l’ADEME, nos foyers sont habités par 2,5 tonnes d’objets en tous genres. Autrement dit, c’est comme si un gros hippopotame se baladait entre la chambre, le salon et la cuisine.

Mais ce chiffre paraît dérisoire à côté de ce que pèsent vraiment toutes ces choses sur la planète bleue. Si l’on calcule le poids insoupçonné associé à tous nos biens, on atteint une moyenne de 45 tonnes. Cette fois, ce n’est plus un, mais 18 hippopotames qui squattent notre intérieur ! 

Toutes les étapes du cycle de vie d’un objet - de l’extraction des matières à son recyclage en passant par sa conception, son transport et l’utilisation que l’on en fait - pèsent lourd sur la planète. Autant d’étapes qui génèrent aussi massivement des émissions de CO2. C’est ce que l’on appelle le poids carbone.  

Dans son guide, "Les objets qui pèsent lourd dans notre quotidien", l’ADEME détaille le poids caché de nos objets, pièce par pièce. Dans le salon, où l’on considère que l’on trouve une TV, une chaîne HIFI, un canapé, une table, quatre chaises, un modem, un décodeur, une console vidéo et une montre connectée, le poids s’élève alors à 12 tonnes. Voilà déjà deux gros éléphants qui dorment dans le salon.

Et ces objets que l’on utilise trois fois dans l’année ?  

Mais si l’on considère que ces objets sont "indispensables" à notre quotidien, qu’en est-il de tous ceux que l’on laisse traîner sans jamais y toucher ou presque ?  

Si l’on prend en compte uniquement la conception des objets, on atteint déjà une addition salée en termes de poids des matières utilisées et du CO2 émis. Cette étape comprend l’extraction des matières premières - qui pèse le plus lourd dans la balance -, l’approvisionnement et l’assemblage. Le transport, le recyclage et l’utilisation que l’on fait de nos objets font également grimper la note, notamment pour les objets électroniques.  

Cette seconde télé, installée dans la cuisine que l’on n’allume jamais ou presque, pèse 371 kg d’équivalent CO2 sur la planète, parmi lesquels pas moins de 300 kg d’équivalent CO2 sont liés à l’extraction des matières premières et à la fabrication des composants.  

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Pour en savoir plus sur le "poids carbone" et le "poids des matières mobilisées" des objets de la maison, direction l’infographie de l’ADEME, "Les objets qui pèsent lourds dans notre quotidien".  

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