Une étude internationale relayée par la Frankfurter Rundschau a établi un classement des destinations les plus sûres pour affronter les effets du changement climatique. La Norvège arrive en première place.
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Climat

Réchauffement climatique : dans quels pays fera-t-il encore bon vivre en 2050 ?

Canicules, inondations, incendies : certaines régions d’Europe deviennent de moins en moins habitables. Alors, où fera t-il bon vivre en 2050 ? C'est à cette question qu'a répondu une étude internationale, qui a établi un classement des destinations les plus sûres pour affronter les effets du changement climatique.

La répétition des canicules, les sécheresses et les incendies rendent certaines régions du sud de l’Europe de plus en plus hostiles à la vie. En Grèce, en Italie ou en Espagne, de nombreux habitants commencent déjà à s’interroger sur leur avenir. Les plus aisés, eux, n’attendent plus pour envisager l’expatriation. Un projet de recherche international, mené par l’université américaine de Notre-Dame, a tenté de cartographier les pays où il fera encore bon vivre d’ici à 2050. Basée sur 45 indicateurs, l’étude évalue notamment la vulnérabilité des États face au changement climatique, leur capacité d’adaptation, leur niveau de préparation, ainsi que la qualité de leurs infrastructures.

Aussi appelée migration climatique, cette réalité désigne le déplacement temporaire ou définitif de populations dont la vie est menacée par les effets du changement climatique ou par des catastrophes naturelles. Ouragans, séismes, tempêtes, inondations ou incendies : ces événements extrêmes forcent déjà des millions de personnes à fuir leur lieu de vie, devenant malgré eux les premiers réfugiés du climat. 

Alors, qu'en est-il de ce classement ? On vous explique. 

L’Europe arrive en tête du classement

La Norvège arrive en première position. Selon l’étude, elle "bénéficie d’institutions stables, d’un niveau de prospérité élevé, ainsi que de ressources hydriques et énergétiques abondantes".

Elle est suivie de près par la Finlande, la Suisse, le Danemark et la Suède,  des pays qui combinent un haut niveau de développement, une gouvernance efficace et des  infrastructures solides, autant d’atouts face aux défis climatiques à venir.

L’exode climatique ne s’arrête pas à l’Europe

Si l’Europe domine le haut du classement, le reste du top 10 s’ouvre à d’autres régions du monde. Singapour s’y distingue grâce à sa qualité de vie, son urbanisme végétalisé et son engagement environnemental. À l’autre bout du globe, la Nouvelle-Zélande déjà prisée par les milliardaires de la tech et les investisseurs occupe la septième place. Ce pays du Pacifique attire par sa stabilité politique, son abondance en eau et la fertilité de ses terres. L'engouement étranger y a été tel que le gouvernement de Wellington a dû limiter l’achat de biens immobiliers pour les non-résidents.

Plus proche de nous, le Royaume-Uni se hisse au huitième rang. Bien qu’exposé aux inondations et aux vagues de chaleur, il se distingue par une stratégie d’adaptation climatique à la fois nationale et locale. Juste après l’Allemagne, figure en neuvième position, portée par des infrastructures solides et une forte capacité d’adaptation. Enfin, l’Australie ferme ce top 10. Malgré les mégafeux qui ont marqué l'été 2019-2020  connu localement sous le nom de Black Summer ( été noir) le pays bénéficie d’une économie robuste et de plans de gestion climatique performants. La France, quant à elle, arrive à la 16ᵉ place.

Top 10 des pays où il fera bon vivre en 2050 :

 1er Norvège 
2ème  Finlande 
3ème  Suisse 
4ème  Danemark
5ème  Suède
6ème  Singapour
7ème  Nouvelle-Zélande
8ème  Royaume-Uni
9ème Allemagne
10ème  Australie

L’Afrique ferme le classement

Les derniers pays du classement se trouvent en Afrique, où les défis climatiques sont les plus sévères. Nous y retrouvons L’Érythrée à la  185ᵉ place, suivie par la République centrafricaine à la 186ᵉ et le Tchad à la 187ᵉ, selon l’étude américaine relayée par la Frankfurter Rundschau.

Ces pays souffrent d’une instabilité économique et politique chronique, ainsi que d’un déficit pluviométrique extrême : il ne pleut parfois que cinq jours par an, avec des températures pouvant atteindre les 50 degrés Celsius, rendant ces régions particulièrement vulnérables face au changement climatique.