Les tondeuses thermiques représentent 5 % de la pollution de l’air des États-Unis.
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Biodiversité

No Mow May : pourquoi faut-il arrêter de tondre sa pelouse au mois de mai ?

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Lancé par l'ONG britannique Plantlife, le mouvement "No Mow May" incite les particuliers à ne pas tondre leur gazon pendant le mois de mai. Une manière de protéger les insectes pollinisateurs en voie de disparition.

Quand la végétation fleurit à nouveau au printemps, passer la tondeuse est un réflexe à abolir, préconise Plantlife. Cette association britannique, qui œuvre en faveur "d’un monde riche en plantes et champignons sauvages", est à l'origine de No Mow May. 

Protéger la biodiversité

Lancé en 2019, ce mouvement encourage les particuliers à laisser leur gazon en friche afin de préserver la faune et la flore. Et pour cause, puisqu’en mai, le nectar des fleurs sauvages (trèfles, violettes, pâquerettes...) permet aux pollinisateurs, aujourd'hui en voie d'extinction, de se nourrir et se reproduire. Un processus crucial à l’heure où, selon un rapport de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l’agriculture (FAO), la population d'insectes pollinisateurs, tels que les abeilles, a diminué de 20 % dans le monde entier au cours des deux dernières décennies.

Si l'initiative du No Mow May reste relativement méconnue en France, elle a déjà fait bien des adeptes en Angleterre. En 2021, environ 1 700 propriétaires de jardins ont affirmé à Plantlife ne pas avoir tondu leur pelouse au mois de mai. Un comportement responsable qui a permis à nombre de plantes d’émerger dans ces parcelles, à l’instar de l’ail des ours, ou de l’œillet d’Inde. 

Et après le mois de mai ?

Si le No Mow May constitue donc un bon point de départ, cette initiative a plus largement pour objectif d’amorcer un comportement responsable sur le long terme. Ainsi, Plantlife suggère de passer au Low Mow Spring, qui vise à ralentir la cadence tout au long du printemps, en ne passant la tondeuse qu’une fois par mois. Car, selon l'entomologiste Nicolas Moulin, si les plantes ornementales actuellement proposées par les paysagistes sont "jolies", elles ne possèdent que "rarement du nectar ou du pollen pour les insectes pollinisateurs".

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